J’ai déjà eu l’occasion de parler à plusieurs reprises de la douloureuse “affaire de Recife” et du rôle peu glorieux
qu’y avait joué Mgr Salvatore Fisichella, président de l’Académie pontificale pour la vie (notamment le 4 juin et le 15 juillet). L’affaire rebondit ces jours-ci, avec un réquisitoire cinglant
de Mgr Michel Schooyans, professeur émérite à l’Université catholique de Louvain, et membre de l’Académie pontificale de sciences sociales, de l’Académie saint Thomas d’Aquin et de l’Académie pour
la vie. Mgr Fisichella avait déjà été sommé, le 4 avril, par 27 des 46 membre de l’Académie pour la vie, de rectifier ses positions erronées ouvrant la voie à une pseudo justification l’avortement
prétendument “thérapeutique” – sommation que Mgr Fisichella avait dédaignée, manifestement soutenu à très haut niveau par la Secrétairerie d’Etat. Aujourd’hui, Mgr Schooyans “cogne” beaucoup plus
fort (et fort justement) dans un réquisitoire intitulé “Les pièges de la compassion”, publié par le célèbre vaticaniste Sandro Magister, dont la phrase suivante résume la pensée:
“La pseudo-compassion, souvent invoquée en faveur d’auteurs d’actes en soi mauvais, tel l’avortement, conduit donc au scandale ; elle invite les autres à pécher gravement.”
Et de conclure:
“Reste une question délicate mais incontournable. Puisque, dans les conditions rappelées, la sainte communion doit être refusée à un laïc, le code de droit canonique prévoit-il des mesures de
suspension, au double motif du scandale et de l’hérésie, pour les clercs manifestant publiquement leur pseudo-compassion pour les avorteurs?”
Excellente question!