Il est toujours intéressant de lire ou de relire, plusieurs semaines ou plusieurs mois après, les déclarations du Pape. Il n’est en effet pas rare qu’elles soient plus percutantes qu’au moment même
de l’événement. C’est ainsi que je viens de relire ces quelques lignes dans l’homélie d’ouverture du synode pour l’Afrique:
“L’Afrique représente un immense “poumon” spirituel pour une humanité qui semble en crise de foi et d’espérance. Mais ce “poumon” peut aussi tomber malade. Et, à l’heure actuelle, au moins deux
pathologies dangereuses sont en train de l’attaquer: avant tout, une maladie déjà diffusée dans le monde occidental, à savoir le matérialisme pratique, associé à la pensée relativiste et nihiliste.
[…] Il faut signaler un second “virus” qui pourrait également toucher l’Afrique, à savoir le fondamentalisme religieux lié à des intérêts politiques et économiques. Des groupes qui s’inspirent des
différentes appartenances religieuses sont en train de se répandre sur le continent africain; ils le font au nom de Dieu, mais selon une logique opposée à la logique divine.”