Le philosophe Bernard-Henri Lévy vient de rappeler quelques vérités élémentaires sur Pie XII dans un article publié par L’Osservatore Romano : « Quant au cas très complexe de Pie XII, j’y
reviendrai s’il le faut – notamment sur Rolf Hochhuth, auteur en 1963 du Vicaire, qui lança la polémique sur le “silence de Pie XII”, condamné plusieurs fois pour négationnisme. Je veux
juste rappeler ici, comme l’a fait Laurent Dispot dans La Règle du Jeu, que je dirige, que le cardinal Pacelli, en 1937, fut le coauteur avec Pie XI de l’encyclique Mit brennender
Sorge, encore aujourd’hui l’un des plus éloquents manifestes antinazis. Avant d’opter pour l’action clandestine, d’ouvrir en secret ses couvents aux juifs de Rome, le silencieux Pie XII
prononça quelques allocutions radiophoniques (dont Noël 1941 et 1942) qui lui valurent l’hommage de Golda Meir : “durant les 10 ans de la terreur nazie, où notre peuple souffrit un martyre
épouvantable, la voix du Pape s’éleva pour condamner les bourreaux”. On s’étonnera surtout que, dans le silence assourdissant qui marqua le monde entier lors de la Shoah, on fasse porter tout le
poids, ou presque, à celui qui, parmi les dirigeants d’alors : a) n’avait ni canons ni avions ; b) ne ménagea pas ses efforts pour faire part à qui avait des avions et des canons des informations
dont il avait connaissance ; c) sauva en personne, à Rome et ailleurs, un très grand nombre de ceux dont il était responsable. Pie et Benoît, Papes et boucs émissaires. »
NB: les lecteurs peuvent également consulter (et diffuser) la note de nos amis de Riposte
Catholique sur Pie XII.