Le communiqué publié par la Salle de Presse du Saint Siège après la rencontre entre Benoît XVI et Rowan Williams – et que nous avons traduit ici dimanche 22 novembre – était aussi laconique dans sa
rédaction que fut courte l’audience accordée par le Souverain Pontife à l’usurpateur du trône archiépiscopal et primatial de Cantorbéry : 20 minutes !
Un petit détail m’avait alors échappé qui s’éclaire par un document publié ultérieurement.
Le communiqué comporte 120 mots en français. Le passage qui traite de la prochaine réunion de la commission chargée de préparer la troisième phase du dialogue théologique entre Église catholique et
“Communion” anglicane, en comporte 30.
Le quart de ce communiqué a donc été consacré à ce qui suit et que je traduis (extraits) en le recopiant du communiqué de l’Anglican Communion News Service du 26 novembre dernier :
« Suite à la rencontre entre le pape Benoît XVI et l’archevêque de Cantorbery, le Dr. Rowan Williams, au Vatican le 21 novembre 2009, au cours duquel a été réaffirmé leur désir de renforcer les
relations œcuméniques entre Anglicans et Catholiques romains, un comité de préparation [preparation] s’est réuni le 23 novembre 2009 pour préparer [prepare] la troisième phase de
l’Anglican-Roman Catholic International Commission (ARCIC). Il a été décidé que cette phase commencerait au cours de l’année qui vient (…) Dans les prochains mois, il sera procédé à la nomination
des membres de la Commission, et la date de sa première séance sera annoncée ultérieurement. »
J’espère que vous avez été bien attentif dans votre lecture. Sinon, je résume.
1. Un quart du communiqué du Saint Siège est consacré à l’annonce de la réunion de la commission préparatoire à la troisième phase de l’ARCIC.
2. Trois jours après ce communiqué, cette commission de préparation se réunissait et annonçait :
– que la troisième phase « commencerait au cours de l’année qui vient », et qui, je crois, se terminera le 31 décembre 2010…
– que la composition de la Commission sera communiquée « dans les prochains mois » – décembre, janvier, février… vous pouvez compléter la liste – et la date de sa première séance «
sera annoncée ultérieurement ».
Question : Est-ce qu’une chose à l’agenda tellement vague méritait qu’on lui consacrât un quart de communiqué ?
Réponse : C’est qu’on n’avait pas grand-chose d’autre à faire savoir…