Décidément, notre petit blogue fait parler de lui en Belgique. Après Vers
l’avenir et Le Soir, c’est au tour de la Libre Belgique de citer Osservatore Vaticano sous la plume de Christian
Laporte (qui est, me dit un lecteur belge, un peu le Henri Tincq belge). Un article aigre-doux, qui nous prête – avec force dénégations – beaucoup d’influence : « A l’évidence, une homélie qui
tenait à remettre l’Eglise au milieu du village belge… après que sont remontées jusqu’en Belgique quelques contributions de blogueurs français ou italiens particulièrement sévères pour le cardinal
Danneels, présenté comme “un des principaux fossoyeurs de l’Église de Belgique”. Parmi eux, on mentionnera l’Osservatore vaticano, à ne pas confondre bien évidemment avec le journal du
Vatican. Piloté par un certain Guillaume de Thieulloy, il entend restaurer une certaine image de la papauté et de l’Église. En le parcourant, on notera que l’Église belge n’est pas la seule à être
contestée : la plupart de celles d’Europe occidentale sont dans son collimateur et les critiques ne visent pas que Mgr Danneels : son prédécesseur le cardinal Suenens subit les mêmes assauts. De là
à ce que le Vatican se laisse influencer par ces écrits en vue du remplacement du cardinal actuel, il y a un pas que ni le porte-parole des évêques, Eric de Beukelaer ni le canoniste louvaniste Rik
Torfs n’entendent franchir. C’est que les voies du Seigneur sont peu sensibles aux manifestations de la blogosphère… Cela dit, dans une interview au Nieuwsblad, Godfried Danneels a dit ne
pas attendre de nouvelles de Rome avant le 19 janvier… »
Manifestement, la grande terreur outre-Quiévrain est que nous soyons pris pour une voix officielle. Redisons une nouvelle fois que ce n’est pas le cas et que nous assumons seuls la responsabilité
de nos propos (corollaire nécessaire de notre liberté de ton). Quant à notre pouvoir, je peux rassurer sans peine M. Laporte : nous n’avons nullement la prétention de faire pression sur la
hiérarchie. Autant que je sache, il n’y a pas de “campagne” de la “blogosphère” pour influencer la nomination du futur primat de Belgique. En tout cas, OV n’en est pas partie prenante :
informer n’est pas exactement faire du lobbying, que je sache ! La « certaine image » de l’Église que nous avons, c’est précisément une Église où l’autorité exerce son autorité, sans caporalisme et
sans laxisme. Et donc nous laissons sans difficulté au Pape et à ses collaborateurs la responsabilité délicate de nommer le successeur du cardinal Danneels. Au demeurant, est-il besoin de préciser
que les services de la Curie concernés par cette succession n’ont pas besoin de nous pour connaître la situation de l’Église belge !