Certains ont critiqué le “manque de chaleur” qui aurait prétendument caractérisé le discours de Benoît XVI aux
artistes.
Personnellement, je retiens surtout un discours qui ne baisse pas le niveau d’exigence que nous sommes en droit d’attendre de l’art.
Le Pape a ainsi affirmé: “Mais trop souvent la beauté proposée est fausse et illusoire, séduisante et par conséquent hypocrite, touchant plus à la volonté de pouvoir, de possession et de domination
de l’autre. Elle porte alors à son exact contraire en assumant un aspect obscène et transgressif, pour lui même provocateur. A l’inverse, la beauté véritable ouvre les coeurs à la nostalgie, au
désir de connaissance, d’aimer, d’aller vers autrui, vers ce qui est au delà de soi… Lorsqu’il répond aux grandes interrogations de l’existence et de ce qui en découle, l’art en toutes ses
expressions revêt une dimension religieuse et devient un moyen de réflexion intérieure et de spiritualité. L’affinité entre parcours de la foi et itinéraire artistique est démontrée par un nombre
incalculable d’oeuvres dont les personnages, les sujets ou les symboles puisent dans l’immense réceptacle de la Bible.”
Comment ne pas voir que c’est tout à l’honneur de l’art et des artistes?