Notre confrère Golias est souvent un bon baromètre des catholiques dits “d’ouverture” (mot pudique pour désigner
ceux qui ne se considèrent pas liés par le magistère ou la Tradition de l’Eglise).
Aussi avons-nous lu avec une certaine crainte l’article paru sous la plume de Francis Serra (voir ici), intitulé tout
simplement: “En l’absence du nonce, les évêques se libèrent”.
Rejoignant nos analyses sur le nouveau nonce à Paris (voir ici), Serra signale que les
évêques de France (mais lesquels?) profitent de ce que ce dernier n’est pas encore officiellement entré en fonction:
“Les évêques français semblent retrouver une certaine liberté et leur esprit d’ouverture et d’engagement. L’absence du nouveau Nonce Apostolique, point encore entré en fonction, y serait-il pour
quelque chose ?”
Et d’ajouter en guise de conclusion, ou plutôt d’exhortation à l’insurrection:
“En tout cas, les choses sont claires : si les évêques français n’opposent pas de résistance à la restauration en cours, ou pire encore s’ils lui emboîtent le pas et la favorisent, le Nonce et
le Vatican auront les coudées franches pour imposer des évêques intransigeants ; au contraire, s’ils se montrent déterminés à proposer un autre modèle d’évangélisation, au sceau de l’ouverture
et de la valorisation positive de bien des éléments de la modernité, Rome n’aura pas d’autre choix que d’en tenir compte. Bien qu’à contre-coeur pour la plupart de ses fonctionnaires. Et jusqu’à un
certain point.
En tout cas, le Vatican ne peut se permettre d’entrer dans un affrontement violent avec la France, par exemple en
révoquant un évêque, comme il le fit de Mgr Jacques Gaillot, en janvier 1995. C’est la pusillanimité et la crainte de nos évêques qui donnent le champ libre à l’influence du Vatican et aux
pressions des milieux intégristes et intégralistes.
La balle est dans le camp de l’épiscopat. Il est aujourd’hui au pied du mur.”