Selon nos confrères du journal “La Croix” (voir ici), Mgr Dagens, évêque d’Angoulême, et “spécialiste” de la conférence épiscopale en matière de sécularisation, a présenté le 4
novembre un rapport intitulé poétiquement “Indifférence religieuse, visibilité de l’Église et évangélisation”.
Si le rapport, que nous n’avons pas encore eu entre les mains, correspond à ce qu’en disent nos confrères, cela laisse pantois. Voici ce qu’écrit “La Croix”:
“Loin de céder à la résignation, les auteurs du rapport évoquent le « paradoxe de l’expérience chrétienne », selon les mots de saint Paul : « La puissance de Dieu se déploie dans la faiblesse. » Il
s’agit, pour l’Église, de discerner ce que le Christ attend de l’Église à travers ses épreuves. Elle doit donc plonger au cœur du mystère pascal qui la constitue et d’où elle reçoit son
identité.”
Evidemment, aucun catholique ne verra d’inconvénient à parler du “paradoxe de l’expérience chrétienne”; nous connaissons tous le mot de saint Paul sur la puissance de Dieu se déployant dans la
faiblesse; et nous savons bien que l’Eglise “reçoit son identité” du mystère pascal.
Cependant, si la seule réponse à la crise de l’Eglise et des vocations est de dire: tout va bien, la sécularisation et le manque de prêtres mettent l’Eglise en position de faiblesse; nous allons
donc bientôt voir le triomphe de la puissance de Dieu… on nous pardonnera de noter que cela ressemble fort du fidéisme!
J’ignore si le rapport de Mgr d’Angoulême dit effectivement cela, s’il ne dit que cela, mais la présentation qui en est faite par “La Croix” est tout à fait inadéquate et contribue à nous
déresponsabiliser…