Le théologien que l’on dit pudiquement dans les médias “contestataire”, Hans Küng, a publié simultanément dans “Le
Monde”, “The Guardian” et “La Reppublica”, le 28 octobre, une tribune libre violemment hostile au geste généreux de Benoît XVI à destination du clergé anglican.
Pour ceux que ce genre de prose intéresse, allez donc voir l’article sur le site du “Monde”, ici.
Pour les autres, voici un échantillon:
“Après avoir réintégré les disciples de la Fraternité Saint Pie X, le pape voudrait combler les rangs clairsemés de l’Eglise catholique romaine en recrutant des anglicans favorables à Rome. Ces
derniers devraient pouvoir passer du côté de l’Eglise catholique romaine plus facilement. Les prêtres et les évêques anglicans conserveraient néanmoins leur statut, même s’ils sont mariés.
Hypertraditionalistes de tous les pays, unissez-vous – sous le dôme de Saint-Pierre ! Le pêcheur d’hommes va jeter ses filets jusqu’à l’extrême droite. Mais là-bas, les eaux sont troubles.”
Passons sur la curieuse conception de l’Eglise du théologien. Passons sur la logique pour le moins loufoque du “nombre” (remplir les églises catholiques avec d’anciens anglicans n’est pas gagné et
je doute que l’idée ait pu germer dans quelque cerveau que ce soit… hormis celui de l’abbé Küng).
Mais, puisqu’il veut parler de politique (il paraît que l’accueil des anglicans est une manoeuvre de l’extrême droite!…), parlons-en aussi. Ne trouvez-vous pas curieux qu’un “contestataire”,
soi-disant persécuté, obtienne en moins d’une semaine trois des plus grands quotidiens nationaux d’Europe pour cracher son venin? A défaut de manoeuvre d’extrême-droite, j’observe, quant à moi, une
vraie convergence anti-catholique dont le théologien “persécuté” (et néanmoins millionnaire!) n’est qu’un pion…