Était-ce donc d’une urgence si irrépressible pour que « le Vatican » saluât avec effusion et précipitation l’attribution par le Parlement d’Oslo du « Prix Nobel de la Paix » à Barack Obama ?
Precipitatio a diabolo…
Quand je dis « le Vatican », c’est pour copier servilement mes confrères de la presse, parce que « le Vatican » cela n’existe que dans les pitoyables romans (genre Dan Brown), les mauvais
articles et les dépêches d’agence rédigées par des ignares. « Le Vatican », cela n’existe pas !
Mais le « Bureau de presse du Saint Siège » et son inénarrable « directeur », le Père Federico Lombardi, alors eux, oui, ils existent. Dio mio ! Sitôt l’annonce tombée, Lombardi prenait
sa plus belle plume et la trempait dans l’encre obamaniaco-sympathique, dont il y a de nombreux flacons à la Secrétairerie d’État, pour déclarer que le « Vatican [sic !] salue avec considération
l’attribution du Prix Nobel de la paix au président Obama, à la lumière de l’engagement dont le président a fait preuve pour la promotion de la paix » dans le monde et plus récemment « en faveur
du désarmement nucléaire » et souhaiter que « cette reconnaissance très importante [ce n’est qu’une lubie du Parlement d’Oslo, Padre…] encourage plus encore […] l’engagement difficile mais
fondamental pour l’avenir de l’humanité » de Barack Obama. Quelle belle langue de contreplaqué !
Lombardi est toqué et il écrit comme un pied. Comment peut-on être un héros de la paix si on ne l’est pas d’abord de la justice, et comment être un héros de la justice quand on la refuse aux plus
faibles et aux plus vulnérables de ses concitoyens : les enfants à naître ! Barack Obama est le complice – et il fut même souvent l’acteur – d’une guerre impitoyable contre les enfants à naître :
une guerre qui a tué plus de 50 millions d’innocents rien qu’aux États-Unis, et qu’Obama contribue à exporter dans d’autres pays en finançant l’avortement sur fonds publics directement ou
indirectement par les officines de la mort des Nations Unies.
Lombardi aurait dû tourner deux fois son porte-plume dans son encrier avant d’écrire cette flagornerie qui n’est pas seulement une de ces bêtises dont il est coutumier, mais une abomination.
Décidément la Westernpolitik justifie tout et n’importe quoi, mais dans cet univers mental orwellien qui semble désormais être celui de gens comme Lombardi ; la paix c’est la guerre, et
la guerre c’est la paix – celle des cimetières en l’occurrence pour les enfants à naître.