Au cours de son voyage en République tchèque, Benoît XVI s’est souvenu qu’il était aussi un universitaire de grande
qualité. Il a ainsi parlé le 27 septembre devant les recteurs des universités du pays.
Parmi les points importants, relevons ces extraits:
“La grande tradition éducative ouverte à la transcendance, qui est à la base des universités à travers l’Europe, a été dans ce pays, et dans d’autres, systématiquement subvertie par l’idéologie
réductrice du matérialisme, la répression de la religion et la négation de l’esprit humain. Malgré tout, en 1989, le monde a été témoin, dans des circonstances dramatiques, de l’effondrement d’une
idéologie totalitaire en faillite et du triomphe de l’esprit humain. L’aspiration à la liberté et à la vérité est une part inaliénable de notre commune humanité. Elle ne peut être éliminée et,
comme l’histoire l’a montré, lorsqu’elle est déniée, c’est au péril de l’humanité même.”
“Les tenants de l’exclusion positiviste du divin du domaine de la raison universelle ne font pas que nier ce qui est une des convictions les plus profondes des croyants, ils font obstacle au vrai
dialogue des cultures qu’ils appellent pourtant de leurs vœux. Une compréhension de la raison qui est sourde au divin et qui relègue les religions au rang des sous-cultures, est incapable d’entrer
dans le dialogue des cultures dont notre monde a un besoin si urgent…” Et encore: “La confiance en la capacité humaine de rechercher la vérité, de la trouver et de vivre selon elle a conduit à la
fondation des grandes universités européennes.”
On voit ainsi que l’Eglise maintient son attachement conjoint à la foi et à la raison, dont Vatican I avait offert la plus solennelle et la plus belle expression.