L’archevêque orthodoxe Hilarion de Volokolamsk, président du département pour les relations extérieures du
patriarcat de Moscou, était dernièrement à Rome.
Il a réaffirmé le souhait conjoint des deux parties d’une prochaine rencontre entre Benoît XVI et le nouveau patriarche de Moscou.
Sur le plan des relations entre catholiques et orthodoxes, il a réclamé une absence de compétition. Malheureusement, cette vision irénique des relations ne correspond pas à la réalité pour
plusieurs raisons:
D’abord, parce que l’Eglise catholique considère qu’avec le ministère pétrinien, il “manque” quelque chose à l’orthodoxie et que, par conséquent, elle a le devoir d’enseigner cette réalité
traditionnelle non seulement aux fidèles catholiques, mais aussi aux orthodoxes.
Ensuite, parce que l’orthodoxie russe a souvent manifesté une attitude hostile aux catholiques, allant jusqu’à réclamer l’expulsion de prêtres hors du territoire russe.
Enfin, parce que l’Eglise catholique ne peut décemment pas abandonner les catholiques de rite oriental sous prétexte d’accommodement oecuménique (d’autant plus que les Eglises de rite oriental ont
souvent été sévèrement martyrisées au cours du XXe siècle et que nous avons, nous catholiques latins, des devoirs envers elles).
Cependant, nous pouvons d’ores et déjà nous réjouir d’une convergence de vues croissante entre orthodoxes et catholiques, notamment en matière de défense de la Tradition chrétienne dans un monde
sécularisé:
“Nous soutenons le pape, a déclaré l’archevêque Hilarion, dans son engagement pour la défense des valeurs chrétiennes. Nous le soutenons aussi quand ses déclarations courageuses suscitent des
réactions négatives de la part de certains hommes politiques ou personnalités publiques, ou sont prises en otage ou trahies par certains médias. Nous croyons qu’il a le devoir de témoigner de la
vérité et nous sommes donc avec lui, même quand sa parole rencontre des oppositions.”