Même s’il n’exerce plus depuis une trentaine d’années la “profession” de théologien, au sens académique du terme, le
pape Benoît XVI reste profondément un théologien.
Il vient de le montrer une nouvelle fois, le dimanche 6 septembre, en se rendant à Bagnoregio, ville natale de saint Bonvanture, le “docteur séraphique” et l’alter ego franciscain de saint Thomas
d’Aquin.
Le souverain pontife en a profité pour rendre hommage au “service que les théologiens, dans la communauté ecclésiale, sont appelés à rendre à cette foi que cherche l’intellect, cette foi qui
est amie de l’intelligence”. Occasion de rappeler que, si la foi excède infiniment les forces de la raison, elle n’est pas, et ne peut pas être, irrationnelle (puisque, comme le disait saint
Thomas, “la grâce n’abolit pas la nature, elle la parfait” et que la nature de l’homme est d’être une créature rationnelle).
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Joseph Ratzinger est resté attaché à la pensée de saint Bonaventure depuis l’étude qu’il a faite sur sa théologie de l’histoire pour l’habilitation à enseigner soutenue à Freising en 1957.