Demain commence une année jubilaire consacrée à saint Célestin V. Ce saint pape était l’austère ermite Pierre de
Morrone quand les cardinaux, qui ne parvenaient pas à s’entendre lors du conclave qui a suivi la mort de Nicolas IV, sont venus le prier d’accepter le souverain pontificat en 1294.
Malheureusement, le saint ermite manquait d’expérience pour gouverner l’Eglise et il démissionna en décembre 1294, moins de six mois après son couronnement. L’un des plus grands pontifes médiévaux,
Boniface VIII, lui succéda.
En dehors des cas particuliers des papes du Grand Schisme, Célestin V est, à ma connaissance, le seul pontife romain à avoir abdiqué.
Il a été canonisé très peu de temps après sa mort (1296), en 1313 – notamment sous la pression du roi de France Philippe le Bel.
L’année jubilaire célèbre le 8e centenaire de sa naissance. Elle rappelle aussi l’une des rares bulles de saint Célestin qui nous ont été conservées (la plupart ayant été révoquées par Boniface
VIII): la bulle qui accorde l’indulgence plénière à ceux qui font le pèlerinage de Notre-Dame de Collemaggio les 28 et 29 août.
Lui-même est enterré à Collemaggio et tous les pèlerins qui iront vénérer ses reliques (sauvées du récent tremblement de terre qui avait sinistré les Abruzzes en avril 2009) au cours de l’année
jubilaire bénéficieront également de cette indulgence plénière.