A l’occasion des premières vêpres de la fête de saint Pierre et saint Paul qu’il présidait dans la basilique saint Paul hors les
murs, dimanche 28 juin, Benoît XVI a confirmé l’information qui circulait depuis quelques mois: la science vient de prêter main-forte à la Tradition, au sujet du tombeau de saint Paul.
Comme on sait, la basilique saint-Paul hors les murs est bâtie sur le lieu présumé du supplice de l’Apôtre des nations. Depuis des siècles, la Tradition y vénère les restes de l’une des deux
colonnes de l’Eglise romaine.
Et, de la même façon que pour saint Pierre au Vatican, bon nombre d’historiens depuis le XIXe siècle ont récusé le témoignage de la Tradition.
Mais, de même que pour saint Pierre, les fouilles archéologiques et les analyses scientifiques, bien loin de “prouver” l’erreur de la Tradition, tendent plutôt à la confirmer.
Certes, la foi catholique ne serait pas en danger s’il venait à être prouvé que saint Pierre ou saint Paul ne sont pas enterrés sous les basilique qui portent leurs noms. Mais il est réjouissant
que la science vienne infirmer les thèses des “esprits forts”!
Concrètement, dans le cas de saint Paul, le Pape a autorisé l’ouverture de son tombeau, au cours de l’année sainte. Un certain nombre de détails archéologiques (présence d’un tissu précieux et de
grains d’encens, attestant l’importance de la personnalité enterrée dans ce sarcophage) et une analyse de fragments osseux au carbon 14 ont confirmé qu’il s’agissait d’une personnalité importante
ayant vécu entre le premier et le deuxième siècle de notre ère.
Certes, saint Paul n’est pas seul à correspondre à ce portrait; mais, du moins, est-il clair que le tombeau que la Tradition lui attribue n’est pas un tombeau datant de la construction de la
basilique (à la fin du IVe siècle). Et, puisque la construction de la basilique atteste d’un culte rendu aux reliques de saint Paul dès le début du IVe siècle, il est hautement vraisemblable que ce
tombeau soit bien effectivement celui de saint Paul.