Mgr José Cardoso Sobrinho, héros malgré lui d’une incroyable tempête médiatique et d’une vague de désinformation peu
commune, était archevêque de Recife (Brésil).
C’est lui qui a été accusé par la quasi totalité des médias (y compris l’Osservatore Romano!) d’avoir montré un visage odieux de l’Eglise, dans l’affaire de la fillette violée par son beau-père et
enceinte de deux jumeaux.
Rappelons que, dans cette affaire, le mot de l’archevêque, repris en boucle par tous les médias de la planète, concernant l’excommunication encourue par les acteurs d’un avortement n’était
nullement une “sentence”. Pour la simple et bonne raison que ce mot a été dit avant l’avortement lui-même, au cours d’une conférence où l’archevêque tenait à rappeler la gravité de l’acte.
Mais il est clair que pas plus la fillette que sa mère n’ont encouru cette sentence d’excommunication, la première parce qu’elle n’était pas majeure; la seconde parce qu’elle n’a pas pris sa
décision librement.
Je ne reviens pas là-dessus, l’affaire est bien connue.
Mais, hier, le saint-père a accepté la démission de Mgr Cardoso Sobrinho, atteint par la limite d’âge.
C’est l’occasion de rappeler que l’un des acteurs de cette triste histoire est aujourd’hui sous la menace d’un procès canonique.
Mgr Salvatore Fisichella, président de l’Académie pontificale pour la vie, avait en effet écrit un article scandaleux (vraisemblablement sous la pression de Mgr Filoni – voir mon article à ce
sujet) à la “une” de l’Osservatore Romano. Cet article était profondément calomnieux pour
l’archevêque de Recife.
Ce dernier s’est résolu à défendre son honneur d’évêque. Il a sollicité un droit de réponse, le 8 juin dernier. Faute de ce droit, il a annoncé qu’il était décidé à intenter un procès canonique à
l’encontre de Mgr Fisichella…