Dans un récent article, j’ai signalé le
discours du Pape à Bethléem, le 13 mai dernier.
Mais un lecteur me fait remarquer que j’ai été un peu vite en besogne en disant que Benoît XVI soutenait la création d’un Etat palestinien.
En réalité, le Pape a déclaré: “The Holy See supports the right of your people to a sovereign Palestinian homeland in the land of your forefathers, secure and at peace with its neighbors, within
internationally recognized borders.” C’est-à-dire en français: “Le Saint-Siège soutient le droit de votre peuple à une patrie palestinienne souveraine dans le pays de vos ancêtres, dans la sécurité et la paix avec ses
voisins, dans des frontières reconnues de façon internationale.”
Une “patrie palestinienne souveraine”.
Le sens le plus évident du mot est bien entendu celui que j’avais d’abord entendu: un “Etat palestinien”.
Mais il est vrai que cette patrie palestinienne pourrait également être souveraine si l’on optait pour un Etat multiculturel, multiethnique et multiconfessionnel en Terre sainte.
Dans cet imbroglio que constitue le Proche-Orient, plus encore que partout ailleurs, les mots sont soigneusement pesés.
Dont acte. Le saint-siège soutient une “patrie palestinienne souveraine”, qui n’est pas nécessairement un “Etat palestinien”.