L’excellent vaticaniste Andrea Tornielli a récemment signalé la nomination imminente du RP Augustine Di Noia comme
secrétaire de la Congrégation pour le Culte divin, en remplacement de Mgr Ranjith qui pourrait alors retourner comme archevêque à Colombo (Ceylan).
Le père Di Noia est un dominicain américain de la province de St-Joseph (dont le coeur historique se trouve dans le Middle West, et plus précisément dans l’Ohio).
Ordonné prêtre en 1970, il a soutenu sa thèse de doctorat en théologie à l’université de Yale. Il a notamment enseigné au studium dominicain des Etats-Unis et à l’Institut Jean-Paul II pour le
mariage et les études
Il a notamment été rédacteur en chef de la célèbre revue théologique “The Thomist”.
Il a été directeur du secrétariat pour la doctrine et les pratiques pastoarles de la conférence épiscopale américaine, qu’il avait rejointe en 1993.
Il avait été élu en 1997 provincial, mais, pour une raison encore inconnue, le maître général de l’ordre, le TRP Radcliffe, avait cassé l’élection et le RP Di Noia avait alors été remplacé par le
RP Haddad.
En avril 2002, le pape Jean-Paul II l’appela pour travailler avec la Congrégation pour la doctrine de la foi, sous l’autorité de celui qui était alors le cardinal Ratzinger (avec qui il travailla
donc pendant trois ans jusqu’à l’élection au souverain pontificat, le 19 avril 2005). Le RP Di Noia devint alors sous-secrétaire (c’est-à-dire n°3) de la Congrégation, ce qu’il est toujours
actuellement.
Pour l’anecdote, rappelons qu’il s’était illustré dans la défense du film de Mel Gibson, “La Passion”, en 2004.
Il est également membre de l’Académie pontificale de théologie et (naturellement pour un fils de saint Dominique!) de l’Académie pontificale saint Thomas d’Aquin.
Si la nomination se confirme, comme le dit Tornielli, “après avoir été le n°3 de Ratzinger, il [le RP Di Noia] deviendra n°2 du “Petit Ratzinger”, surnom attribué du cardinal espagnol Cañizares
Llovera”, tout nouveau préfet de la Congrégation pour le Culte divin.
Notre confrère “Golias” considère que le père Di Noia est un “italo-américain proche des milieux traditionalistes”. Mais on lui connaît peu de prises de position au sujet de la liturgie
traditionnelle. Il est probable qu’il soit, comme beaucoup de collaborateurs du cardinal Ratzinger, puis de Benoît XVI, favorable à la liberté pour le rite romain traditionnel et à la “réforme de
la réforme”. Mais nous devrions avoir rapidement l’occasion de connaître son point de vue sur les questions liturgiques…