Je rappelais le 20 mai, à
propos de l’avenir de la Commission Ecclesia Dei, que le cardinal Castrillón Hoyos aurait 80 ans au début du mois de juillet et que personne ne savait vraiment comment allait être recomposée la
Commission Ecclesia Dei. Je disais aussi que certains avaient même envisagé (ou rêvé de) sa disparition.
On y voit aujourd’hui un peu plus clair, dès lors qu’une fuite a été organisée pour annoncer un nouveau Motu Proprio qui rattacherait entièrement la Commission à la Congrégation pour la Doctrine de
la Foi, comme l’avait annoncé la lettre du Pape aux évêques.
Administrativement, l’hypothèse de la « disparition » prend par là la forme de la « dégradation » de la Commission, qui a l’air de devenir une section du Saint-Office.
Mais moralement, c’est l’inverse, parce que le but de la décision du pape Ratzinger est que la Commission va passer comme cela sous le contrôle des hommes les plus étroitement fidèles au pape, ceux
qui ne se mouchent pas sans lui demander permission, dans lesquels il a totale confiance : le personnel du Saint-Office.
Bon gré plutôt que mal gré, et plus que jamais, ce pontificat se lie à la question de la liturgie traditionnelle.