Un récent entretien de Mgr José Cardoso Sobrinho, archevêque d’Olinda et de Récife et “héros” bien involontaire de
l’affaire des excommunications de mars dernier, vient de relancer la polémique sur la thèse de Mgr Fisichella publiée dans l’Osservatore romano.
On se souvient en effet que Mgr Salvatore Fisichella, président de l’Académie pontificale pour la Vie, avait sévèrement critiqué son confrère dans l’Osservatore romano du 15 mars.
Or, Mgr Cardoso Sobrinho, répondant aux questions de la journaliste Jeanne Smits, pour le quotidien “Présent” du 29 mai 2009, a nettement confirmé les rumeurs qui circulaient depuis un moment sur
le fait que Mgr Fisichella avait publié cette tribune “sur ordre”.
L’archevêque brésilien déclare notamment: “Certaines personnes au Brésil, y compris des évêques, ont appelé Mgr Fisichella, et elles me disent qu’il leur a répondu cela: qu’il aurait suivi les
indications de supérieurs hiérarchiques.”
Le plus vraisemblable, c’est que le supérieur en question soit le “vrai” patron de l’Osservatore romano, Mgr Fernando Filoni, substitut pour les Affaires générales de la Secrétairerie d’Etat. On
voit mal en effet comment le Pr Giovanni Maria Vian, directeur du quotidien, aurait pu prendre seul une telle responsabilité.
Mais, en ce cas, l’accusation est grave: un haut fonctionnaire de la Curie (le n°2 de la Secrétairerie d’Etat) a pris sur lui de calomnier un évêque – sans même avoir la courtoisie de publier le
point de vue de ce dernier dans l’Osservatore romano. Et cette calomnie n’est même pas le pire: ce haut fonctionnaire aurait ainsi pris sur lui de bafouer publiquement la doctrine et la morale
catholiques dans un quotidien édité par le saint-siège lui-même!
Souhaitons que Mgr Filoni montre clairement et rapidement par ses actes et ses déclarations que ces accusations sont absurdes…