Les premières accusations graves contre le père Marcial Maciel, supérieur des Légionnaires du
Christ, ne datent pas d’hier, mais de 1956- 59, au point que le P. Maciel dut à l’époque s’éloigner de la Légion.
Est-il devenu, comme on le raconte, agent de change au Vénézuela ? Ce qui est sûr, c’est qu’il a acquis une très grande compétence financière et des appuis capitalistiques considérables
(guerre froide et infestation révolutionnaire de l’Amérique latine aidant…) dans les milieux de la droite américaine, et dans le monde de la finance (catholique, juive et protestante).
Des sommes considérables, arrivées de préférence en argent liquide passent par les comptes de la Légion et se déversent sur ses œuvres et sur les œuvres des amis ecclésiastiques, venant de
multiples bienfaiteurs, mais aussi d’organisations financières qui se donnent une vocation antirévolutionnaire.
Car la théologie de la libération s’est, depuis 1989, reconvertie en revendications ultralibérales très vivaces.
Et c’est ici qu’interviennent le P. Maciel et ses amis. A côté de la lutte doctrinale de Jean-Paul II et du cardinal Ratzinger, s’est organisée une lutte pastorale qui n’a pas craint de faire
appel à de puissants adjuvants financiers, et qui, du coup, est devenu un lieu de pouvoir d’argent peu regardant sur les moyens.
Le supérieur des Légionnaires, outre ses nombreux bienfaiteurs richissimes, est devenu, avec une maestria époustouflante, l’une des principales pompes aspirantes catholiques de la finance
antirévolutionnaire américaine.
Théologie de la capitalisation contre théologie de la libération!
(à suivre)