Mgr Fortunato Baldelli, nonce apostolique à Paris, va prochainement quitter Paris pour Rome.
Rappelons qu’un nonce apostolique est un ambassadeur du Pape. Les nonciatures sont même, dans la plupart des pays européens (et en France en particulier), les plus anciennes représentations
diplomatiques (ces représentations permanentes du saint-siège auprès des pays chrétiens – puis de tous les pays – deviennent habituelles à partir de la fin du XVe siècle).
Traditionnellement, depuis le congrès de Vienne (1815), le nonce apostolique est le doyen du corps diplomatique dans les pays échangeant des ambassadeurs avec le Vatican – ce point a été
actualisé par la conférence de Vienne de 1961.
Et ces représentations sont loin d’être négligeables, puisque le Vatican a des relations diplomatiques avec 172 sur 189 des Etats membres de l’ONU, sans parler des représentations auprès des
organisations internationales.
Mgr Baldelli a été nommé en France en septembre 1999, où il remplaçait Mgr Tagliaferri. Cet archevêque italien, originaire de la province d’Ombrie, est né en 1935, a été ordonné prêtre en 1961
et travaille au service de la diplomatie vaticane depuis 1966. Il a été sacré évêque en 1983 (archevêque titulaire de Mevania, ancienne ville romaine située sur la via Flaminia, aujourd’hui connue
sous le nom de Bevagna).
Il repart à Rome pour remplacer le cardinal américain James Stafford à la Pénitencerie. Les usages font par ailleurs de l’ancien nonce à Paris un cardinal nommé au prochain consistoire.
Quant à son remplaçant à Paris, pour le moment, rien n’a filtré. “Golias” s’était, voici quelques mois, inquiété de la possibilité d’un remplacement par l’Italien Carlo Maria Vigano, supposé tenant
de la “ligne dure” (c’est-à-dire dans le jargon de nos confrères, tenant de la ligne ratzingérienne…).
Nous verrons bien, mais il est vraisemblable que Benoît XVI nomme un “bénédictin” en France, puisque la France est l’un des pays qui tarde le plus à s’adapter à la ligne du nouveau pontificat
(malgré quelques efforts de la part du cardinal Ricard et, dans une moindre mesure, de la part du cardinal Vingt-Trois, à la tête de la conférence épiscopale).