Le blogue de La Croix à Rome (ici) revient de façon intéressante (et curieuse) sur les “ratés” de
la communication vaticane au cours de cette année 2009: « Toute cette année 2009 a vu défiler plusieurs décisions pontificales, justifiées “ad intra”, c’est-à-dire selon une logique interne, mais
bien plus complexe à faire comprendre “ad extra”, c’est-à-dire au peuple. Levée des excommunications, affaire Williamson, excommunication à Recife, préservatif en Afrique… et Pie XII. Bien faire
notre métier [de journaliste, ndlr] dans ce contexte relève d’un équilibrisme intelligent pas toujours simple. Car ici [à Rome, ndlr], clairement, l’opinion publique n’est pas considérée comme une
composante du débat, mais comme un réceptacle où la parole du Saint-Père doit semer une graine destinée à germer. » Personnellement, je crois que les fidèles catholiques font partie de l’Église et
que l’explication qui leur est destinée n’est donc pas “ad extra”, mais le plus important est ailleurs. Notre confrère s’étonne que l’opinion publique ne soit pas « considérée comme une composante
du débat ». Il est vrai que plus une seule institution ne fonctionne comme cela, mais comment l’Eglise, chargée de transmettre la vérité aux hommes, pourrait-elle se préoccuper de l’opinion
publique, forcément changeante, forcément mal informée, et même souvent manipulée ? L’urgence est de dire ce qui est; la réception du message par les médias de masse a toutes chances d’être un
échec quels que soient nos efforts… Alors pourquoi perdre du temps ?…