Le saint-siège, bien qu’il ait été spolié de ses Etats à la fin du XIXe siècle par le très maçonnique Risorgimento,
est resté une grande puissance internationale – fort différente, est-il besoin de le préciser? des autres puissances internationales.
Il l’a montré encore à la fin du XXe siècle sous le pontificat de Jean-Paul II en réussissant magistralement (car l’Eglise n’est pas seulement “mater”; elle est aussi “magistra”…) une délicate
médiation entre le Chili et l’Argentine.
Benoît XVI a reçu le 28 novembre Cristina Fernandez de Kirchner, présidente argentine, et Michelle Bachelet Jeria, présidente chilienne, pour commémorer la réussite de cette médiation (ni l’une ni
l’autre ne sont réputées pour leur zèle pour le catholicisme, mais du moins l’amour de leurs pays respectifs leur fait-il apprécier le rôle salutaire du saint-siège dans cette affaire).