Lu sur le blogue de Bruno Mastroïanni (ici), avec la traduction du blogue Benoît et moi (là), cette synthèse des polémiques anti-Benoît XVI:
“D’abord, il était le Panzerkardinal, tout prêt à critiquer. Ensuite, à peine élu pape, a commencé le leitmotiv du charisme inférieur à celui de son prédécesseur.
Après est venue l’ère des “analystes” (en général, aux cheveux blancs, et tristes) le dépeignant comme le représentant de l’Eglise du passé, incapable de saisir l’esprit de l’époque (l’air du
temps).
Ils ont essayé de le faire apparaître comme un antisémite, l’ont mis en conflit avec l’islam à Ratisbonne, lui ont tendu un piège avec l’histoire des lefebvristes, l’ont mis sur la sellette avec le
préservatif, essayant de le ridiculiser en l’accusant d’être loin de la réalité.
Pourtant, Ratzinger a continué tranquillement: il dialogue avec les monothéismes, il a écrit de sa main aux évêques pour s’expliquer, il a démontré avec Caritas in veritate combien sa
vision est lucide.
D’autres, soumis à la même pression, auraient donné quelque signe de faiblesse.
Benoît XVI, au contraire, a continué avec calme, avec la détermination de celui qui suit une direction.
Montrant que la polémique est comme le brouillard: même épais et désagréable, c’est un phénomène surperficiel destiné à s’estomper.
Ce qui compte est derrière la couche: Ratzinger est une des rares personnes au monde capable d’offrir encore à l’homme une vision solide et unitaire du sens de la vie.
Même si dans les fumées médiatiques, les “grandes gueules” (strilloni) semblent les seuls à avoir la voix au chapitre, cela n’éteint pas la saine aspiration de l’homme aux explications
éloquentes.
Le Pape est en train de donner une leçon de communication: on peut se boucher les
oreilles, détourner le regard de l’autre côté ou être distrait par le bruit, mais il est impossible d’ignorer un message quand il est cohérent.”