Sœur Marianne Cope (née Barbara Koob), vit le jour en 1838 à Heppenheim (Allemagne), émigra avec ses parents, en 1840, à Uttica dans l’État de New York et entra à l’âge de 24 ans chez les Sœurs Franciscaine de Syracuse (Sisters of St. Francis of the Neumann Communities, New York), une congrégation enseignante puis hospitalière. Elle prononça ses vœux définitifs en 1863 et devint supérieure du premier hôpital de Syracuse.
Elle répondit avec générosité à un appel d’un prêtre d’Hawaï à venir s’occuper des lépreux de ces îles, se souvenant de saint François embrassant les lépreux. Elle réussit à trouver six sœurs volontaires et s’embarqua pour les îles Hawaï en 1883 : elle y rencontra en 1884 le Père belge Damien de Veuster, l’apôtre des lépreux (mort en 1889, canonisé en 2009). Elle pensait n’y rester que quelques années : elle consacra les trente-cinq dernières années de sa vie terrestre à soigner avec un dévouement total les lépreux. Elle mourut à Molokai (Hawaï) le 9 septembre 1918. Le jour de sa mort, un journal local écrivit :
- « On a rarement vu le cas d’une femme se dévouant chaque heure de la journée et pendant trente ans à prodiguer des soins maternels à des gens que la loi isolait du reste du monde. Elle risqua sa vie à chaque instant et fit face à tout avec un courage inflexible et sans jamais se départir d’un doux sourire ».
L’héroïcité des vertus de la religieuse et un miracle reconnu, lui valurent l’honneur d’une béatification par Jean-Paul II le 14 mai 2005.
Mais un second miracle semble s’annoncer. Le 16 juin dernier, le comité médical de la Congrégation pour la cause des saints a reconnu la guérison inexplicable, par l’intercession de la bienheureuse, d’une femme – une Américaine semble-t-il – atteinte d’une pathologie réputée inguérissable et rapidement fatale par les médecins. Le dossier va désormais passer devant une commission de théologiens à qui il reviendra d’établir que la guérison a bien été obtenue par le moyen de la prière pour l’intercession de la bienheureuse. Ensuite, une commission de cardinaux et d’évêques fera une nouvelle étude de l’ensemble du dossier puis donnera son jugement final lequel sera transmis au Saint Père qui seul pourra prononcer la sainteté de Mère Marianne Cope.
Bienheureuse Sœur Marianne, je vous confie tous les cas “incurables” du corps et de l’âme. Amen.