Sur les quelque 200 diocèses catholiques des États-Unis (rite latin et rites orientaux), 88 sont incapables d’assumer leurs tâches pastorales les plus élémentaires et les plus essentielles : pauvreté de la population, manque de prêtres, conditions topographiques difficiles, énormes territoires, fidèles trop dispersés…
Voyez ces quelques exemples : le diocèse de Cheyenne (Wyoming), le plus grand des diocèses continentaux américains, s’étend sur 260 000 km2 (presque la moitié de la France) et doit apporter un service pastoral et sacramentel à une petite population de 50 000 catholiques disséminés sur cet immense territoire ; le diocèse de Juneau (Alaska) est le plus petit, en terme de population, puisqu’il ne compte qu’un peu plus de 10 000 catholiques, mais il s’étend sur plus de 135 000 km2 (800 km dans sa plus grande dimension)…
La situation est donc précaire dans ces diocèses de la région des Appalaches, du Sud et du Sud-Ouest – tout le long de la frontière mexicaine –, dans la région des Montagnes Rocheuses, à Puerto Rico mais aussi dans des archipels comme les Îles Vierges, dans des îles très éloignées les unes des autres comme aux Marshalls et dans les Carolines, perdues dans l’Océan Pacifique…
C’est pour servir ces communautés catholiques en aidant leurs diocèses que fut fondé en 1988 l’organisme de la Conférence épiscopale appelé le « Catholic Home Missions » (missions catholiques de l’intérieur), afin de le différencier de l’aide missionnaire apportée par le catholicisme américain aux pays étrangers.
Chaque année, le 1er mai, une quête nationale est organisée dans toutes les paroisses américaines pour financer d’innombrables projets dans ces « missions ».
Pour cette année 2011, le « Catholic Home Missions Appeal », une sous-commission de la Conférence épiscopale, a financé 362 projets dans 88 diocèses (73 de rite latin et 15 de rites orientaux) pour un montant total de 58,5 millions de $ collectés auprès des fidèles.
On devrait faire de même dans certains de nos diocèses ruraux en France parce que beaucoup d’autres vont, hélas, vers ces mêmes désastres…bien qu’on fasse appel à des Prêtres africains, polonais etc !