C’est un fait désormais établi : la croissance démographique du catholicisme aux États-Unis est due essentiellement à l’immigration hispanique, massive dans le Sud-Ouest des États-Unis mais sensible
également dans d’autres États très éloignés de la frontière avec le Mexique. Le cas le plus évident est celui du diocèse de San José en Californie.
Quand ce diocèse fut érigé, en 1981, par démembrement de l’archidiocèse de San Francisco, le diocèse, qui couvre tout le comté de Santa Clara, comptait 400 000 catholiques “enregistrés” : ils sont désormais plus de 640 000, alors même que l’archidiocèse de San Francisco, dont San José est suffragant, ne compte que 440 000 catholiques “enregistrés”. On estime depuis trois ou quatre ans, que le nombre de nouveaux immigrés catholiques se situe entre 25 000 et 50 000 à l’année…
À ces immigrés hispaniques, jeunes et les plus nombreux, il faut aussi ajouter le nombre considérable de Vietnamiens et de Philippins qui viennent grossir la démographie catholique.
Si les parties nord et ouest du comté, et donc du diocèse, voient leurs populations catholiques “historique” se stabiliser ou diminuer, les parties sud et est enregistrent une véritable explosion démographique catholique. Les 52 paroisses que compte le diocèse n’y suffisent plus, et le diocèse réfléchit à l’érection de nouvelles paroisses dans le sud et l’est du comté. À San José, l’époque n’est pas au regroupement paroissial ! Une église conçue pour recevoir 500 fidèles, comme St. Catherine, doit en accueillir 700 ou 900 le dimanche : on y célèbre 250 baptêmes chaque année, et 500 enfants s’y préparent à leur Première Communion… Une paroisse typique compte ordinairement 3 000 familles “enregistrées” ; il n’est pas rare, comme c’est le cas à la paroisse St. Maria Goretti, qu’on en compte 7 000 ! Ce qui veut dire 12 Messes dominicales, en trois langues, entre les Messes anticipées du samedi soir et les Messes du jour du dimanche !
On comprend que le Saint Siège ait accueilli avec faveur la demande de l’ordinaire de San José, Mgr Patrick McGrath, de lui accorder, pour la première fois de l’histoire du diocèse, un évêque auxiliaire, en la personne de Mgr Thomas Daly (voir ici et là).
Deo gratias!