Russell Arnet, 52 ans, sera ordonné prêtre pour l’archidiocèse de Milwaukee (Winsconsin) par Mgr Jerome E. Listecki, ordinaire, ce samedi. Jusque-là, et malgré la joie que peut procurer cette information, rien de vraiment exceptionnel. Et pourtant… Ce futur lévite, natif du Texas et élevé comme un baptiste du Sud, changea d’orientation religieuse et entra dans le séminaire épiscopalien (anglicanisme à la mode américaine) Nashotah House Theological Seminary près d’Oconomowoc (Wisconsin). Il fut “ordonné” pasteur épiscopalien puis, pour compliquer le tout, se maria en 2001… Mais ses traditions et ses convictions profondes de toujours n’avaient cessé de l’attirer vers le catholicisme, et il ne tarda pas à entrer dans la pleine communion sans oublier sa vocation à la prêtrise. La Pastoral Provision de Jean-Paul II de 1980, permet l’ordination au sacerdoce catholique d’anciens pasteurs épiscopaliens mariés. Le cas de Russel Arnet n’est pas le premier. Son épouse sera présente samedi à son ordination sacerdotale… Une fois ordonné, il exercera son ministère de prêtre catholique dans deux paroisses de l’archevêché de Milwaukee : celle de St. Francis Xavier de Brighton et celle de St. John the Baptist à Paris (et ! oui…) où il officiait déjà comme diacre transitoire.
L’Esprit souffle ou il veut,c’est le cas de le dire,welcome Jerome!
Saint Augustin, De unice Baptismo, ch. XXII :
» Ceux qui, quittant l’hérésie ou le schisme, viennent à l’Église catholique ne sont pas admis à la cléricature. »
Conciles d’Elvire en Espagne (v. 300303, canon 51) :
» Si quelqu’un, venant de n’importe quelle hérésie, nous rejoint en tant que fidèle (laïc), il ne devra pas du tout être promu clerc. Quant à ceux qui ont été ordonnés auparavant [lorsqu’ils étaient encore dans la secte hérétique], ils doivent assurément être radiés de la cléricature. »
Saint Innocent Ier (401 – 417), Lettre Magna me gratulatio, 18 décembre 414, adressée aux évêques de la Macédoine :
» La loi de notre Église catholique est d’imposer les mains et d’accorder seulement la communion laïque [ne pas admettre dans les rangs du clergé] aux baptisés qui viennent à nous après avoir quitté les hérétiques et de ne pas choisir quelqu’un parmi eux pour lui conférer les honneurs de la cléricature. »
» […] les anciennes règles, transmises (traditas) soit par les apôtres, soit par les hommes apostoliques, que l’Église romaine garde et commande de garder. »
Celui qui est né dans une secte hérétique, mais se convertit plus tard, ne saurait donc être admis à la cléricature. Le catholique qui devient hérétique, mais se rétracte ensuite, ne saurait pas non plus devenir prêtre.
» Quant à celui qui passe de la foi catholique à l’hérésie ou à l’apostasie, poursuit Saint Innocent Ier, mais qui, [ensuite] se repent et veut revenir [à l’Église catholique], est-ce qu’il pourrait être autorisé à être admis dans les rangs du clergé ? Lui, dont le crime ne pourra être effacé, à moins qu’il ne fasse une longue pénitence ?
Après sa pénitence, il ne lui sera pas permis de devenir clerc, en vertu des lois ecclésiastiques (canones) qui font autorité. »