« Vous êtes en présence d’une sainte. Et ce n’est pas qu’une sainte : c’est une amie de Jésus ! ». Les jeunes élèves Américains de 12-13 ans, tous de l’école (Middle
School) paroissiale de la Most Holy Rosary Church (église et paroisse du Très Saint Rosaire) d’Antioch, en Californie, sont héberlués de ce que leur instituteur Tom Hooke leur assène et, un par un, en file indienne, ils se dirigent vers l’autel de l’Église pour vénérer la relique qui y est déposée. C’est une relique de sainte Marie Madeleine, un morceau de son tibia, que ces jeunes Américains découvrent le 15 février. Peut-être leur aura-t-on dit que cette « amie de Jésus » est née au Ciel en France et qu’après avoir abordé sur la côte provençale, sans doute tout près de Marseille où elle prêcha l’Évangile, selon la Tradition, à l’endroit où se trouve aujourd’hui la vénérable basilique de Saint-Victor, elle se retira une trentaine d’année dans une caverne de la Sainte-Baume où ses reliques sont toujours vénérées. C’est grâce à une mère de famille américaine, Paula Lawlor, de la paroisse St. James de Del Mar (comté et diocèse de San Diego, Californie), qui a fait un pèlerinage à la Sainte-Baume, qu’a pu s’organiser ce “tour” de Californie de la relique de « l’Apôtre des Apôtres ». C’est le Père dominicain François Le Hégaret, de la province de Toulouse – ce sont les dominicains qui depuis 1279 et une bulle de Boniface VIII, ont la custode des reliques de sainte Marie-Madeleine à la Sainte-Baume – qui accompagne la relique. Le périple californien de la relique a commencé le 14 février dernier à Oakland, et se poursuivra jusqu’au 15 mars : 2 semaines dans la Californie du Nord, 2 semaines dans la Californie du Sud. Tous les jours des Messes, des processions, des vénérations… La relique passera même par le pénitencier fédéral d’Atwater… Que sainte Marie-Madeleine obtienne une pluie de grâces sur l’Église catholique en Californie !
Euh…. est-ce qu’on a le moindre indice qui indiquerait que cet os soit celui de Sainte Marie Madeleine? car cela semble être de la même valeur que le “lait de la Vierge” à Nazareth…
C’est intelligent comme remarque.
Insinuez le doute, moquez vous, ricanez ! Vous faites ainsi preuve de votre esprit fort et scientifique bien sûr!
Vous ne prouvez rien mais infiltrez le doute dans les esprits.
Et si l’Église depuis des siècles nous avait trompé ? Humm?
Hé, Simon, il faut se renseigner avant d’insinuer! Les religieux Cassianites, chargés de la garde du tombeau de Sainte Madeleine depuis plusieurs siècles, ayant appris les ravages que les Sarrazins faisaient en Espagne et craignant avec raison leur irruption en Provence, ont retiré son corps du très riche sarcophage d’albâtre pour le déposer dans le cercueuil modeste de Saint Sidoine, évêque d’Aix, qui était enfoncé dans la terre (début 8e siècle).
Lorsque Charles II, roi de Sicile, accompagné d’un grand nombre d’évêques, a ouvert le tombeau vers la fin du XIIIe s., il y a trouvé une inscription , écrite sur parchemin inséré dans un morceau de liége pour préserver de l’humidité, composée par les moines Cassianites pour authentifier les reliques. En voici le texte : “Anno nativitatis Dominicae DCCX…..” dont la traduction française va comme ceci : “L’an de la nativité du Seigneur 710, le sixième jour du mois de décembre, sous le règne d’Eudes, très bon roi des Français, au temps des ravages de la perfide nation des Sarrazinz, le corps de la très-chère et vénérable sainte Marie-Madeleine a été, à cause de ladite perfide nation, transféré, très-secrètement, pendant la nuit, de son sépulcre d’albâtre dans clui-ci, qui est de marbre,duquel on a retiré le corps de Sidoine, parce qu’ici il est plus caché”. Extrait de la Chronique de Bernard de la Guionie, dominicain de Limoges. Fin du XIIIe s. Monuments inédits II, p. 779.
Précisions :
les reliques de sainte Marie-Madeleine ne sont pas conservées dans la basilique Saint-Victor, mais dans la basilique Saint-Maximin.
Il existe de indices permettant de tenir que ces reliques sont vraisemblablement celles de Marie-Madeleine. Notamment, les analyses des os montrent qu’il s’agit du squelette d’une femme méditerranéenne, âgée de 50 à 60 ans, ayant vécu au premier siècle de notre ère et la persistance de la tradition, qui remonte au-delà du 8ème siècle, donnent des éléments convergents.
Une très ancienne tradition nous assure que sainte Madeleine, après avoir vécu à la Sainte-Baume, aurait été enterrée à Saint-Maximin.
Que ses reliques fussent authentiques ce n’est pas une vérité d’évangile ; on ne peut en être sûr à 100 %. Néanmoins cela est possible. C’est à ce titre qu’on les vénère.