Voici, me direz-vous, un curieux thème d’article pour americatho… Et pourtant…
Michelle Obama, l’épouse du Président, a fait de la lutte contre l’obésité chez les jeunes Américains, sa préoccupation n° 1, et prétend, non sans raison, qu’allaiter les bébés diminue les risques d’obésité chez les nourrissons. Mais l’administration américaine a profité de cette préoccupation de la « Première Dame » pour accorder une réduction des taxes sur les tire-lait. Sheila Kippley, mère de cinq enfants, promotrice des méthodes de planning familial naturelles (Natural Family Planning) et auteur, en 2005, de l’ouvrage Brestfeeding and Catholic Motherhood (nourrir au sein et maternité catholique), tout en se félicitant de cette prise de conscience officielle ne se dit pas très « croyante dans cette mesure gouvernementale accordant des réductions de taxes pour l’achat de tire-lait ». « C’est, dit-elle, une excellente illustration de la nécessité pour les citoyens de prendre leurs propres responsabilités, pour eux-mêmes et pour ceux qui dépendent d’eux. L’achat de tire-lait ne dépend en rien des taxes locales, étatiques ou fédérales ». Elle remarque, en outre – et c’est là un constat que nous pouvons aussi faire en France – que quand une maman reste à la maison avec son poupon, elle n’a pas besoin de tire-lait… Pour Kippley, donner le sein constitue la meilleure option pour le bébé, et pas seulement pour lutter contre l’obésité. On sait aujourd’hui que les bébés nourris au sein maternel développeront moins que ceux nourris au biberon, des maladies telles que l’asthme, le diabète, la leucémie, les allergies, les lymphomes et la méningite : ils développeront un meilleur système immunitaire. « Si toutes les mamans du monde nourrissaient leurs bébés au sein, cela éviterait la mort d’1,5 million d’enfants par an ». Kippley précise : « Nous aurions une société plus saine si les mamans essayaient, au moins, de nourrir au sein et si la société soutenait cette décision ». C’est loin d’être le cas, y compris, comme le note avec tristesse Kippley, dans l’Église américaine. Nourrir au sein « n’est guère soutenu par les médecins et les employeurs, et les mamans n’osent pas donner le sein en public ». Il y a là, une vraie et saine révolution “culturelle” à opérer…
En tant qu’étudiant en médecine, je confirme!!
Le seuls vrais problèmes dus à l’allaitement sont dus à des mauvaises posistions d’allaitement…
Et l’OMS préconise l’allaitement maternel exclusif les 6 premiers mois de la vie.
Et le contact affectif entre la mère et l’enfant n’est pas le moindre apport quant à l’allaitement maternel! Ce contact établit l’enfant sur une assise plus solide pour affronter la vie. Paroles de mère-nourrice.
He bien je crois que le mari de +Michelle+ n’a pas du en boire beaucoup de lait maternel …!
Bon sujet pour américatho!
Les tire-lait ne présente pas l’avantage de la tétée au sein, forcément: pour la dentition, le contact mère-enfant, la nécessité de tirer son lait… C’est vraiment l’allaitement au rabais.
Le seul avantage, c’est qu’il permet de continuer l’allaitement pour une femme ayant repris le travail…
il aurait été mieux de donner la possibilité de rallonger le congés maternités, ou d’une politique pour aider les femmes à rester à la maison avec leurs jeunes enfants!
Mais bien plus compliqué à mettre en place que la “traite ” des mères!
ah oui! j’oubliais : une autre bonne raison d’allaiter qui n’est jamais évoquée : elle délaie le retour de la fertilité, si l’allaitement suit certains critères stricts. Ça peut être une aide formidable pour les époux catholiques qui ne misent que sur les méthodes naturelles pour l’espacement des naissances. en effet, la période post-partum est très difficile à gérer avec les seules méthodes d’auto-observation, et sources de très nombreuses confusions.
C’est ce que les kippley appellent l'”écological-breastfeeding”. C’est leur combat envers et contre tout.
vous pouvez voir leur blog heddomadaire ici : http://www.nfpandmore.org/
sinon, la conférence épiscopale américaine soutient une pétition en faveur de l’allaitement maternel, notamment sur la place publique.