Célèbre aux États-Unis et dans le monde entier (on songe ici au film déjà ancien « Le Cri silencieux » de 1984), l’ancien co-fondateur – et seul survivant parmi les fondateurs – en 1969 de la National Association for the Repeal of Abortion Laws (association nationale pour l’abrogation des lois contre l’avortement), devenue depuis NARAL Pro-Choice America, le Dr. Bernard Nathanson est décédé hier, à l’âge de 84 ans, des suites d’un cancer contre lequel il luttait depuis des années. Responsable de quelque 75 000 avortements, dont 5 000 pratiqués de ses propres mains, ce juif athée reçut une double grâce de conversion : celle de la foi en Jésus-Christ qui le fit entrer par le baptême dans l’Église catholique en 1996, et celle de la contrition pour ses méfaits qui l’amena à devenir un infatigable et talentueux défenseur de la vie de la conception à la mort naturelle. Le combat sacré pour la défense de la vie peut parfois sembler difficile, voire décourageant tant l’opinion publique est aujourd’hui moralement aveugle sur le crime abominable de l’avortement. L’exemple du Dr. Nathanson nous montre, de façon éblouissante, que ce combat ne saurait être que victorieux parce qu’il ne repose pas que sur nos faibles forces, mais d’abord sur l’action invisible et pourtant efficace de la Sainte Providence.
Edward Peters a écrit hier un très beau billet sur Bernard Nathanson. Je m’empresse de vous le traduire.
- « Le Dr. Bernard Nathanson, qui a été à la fois l’un des plus grands meurtriers de l’histoire américaine et l’un des plus grands témoins du pouvoir salvifique de Jésus, est décédé aujourd’hui à l’âge de 84 ans. Puisse-t-il reposer en paix. J’avais eu le plaisir de le rencontrer en une seule occasion voici quelque trente ans, mais je n’eus le temps que de lui exprimer ma gratitude pour avoir écrit Aborting America (1979). Je lui avais à peine dit quelques mots que je me suis rendu compte que c’était une croix pour lui que de recevoir des compliments sur un livre qui avait été écrit par quelqu’un qui avait été un monstre. Je n’ai jamais oublié cela.
- J’ai lu des supputations ridicules, ici et là, sur ce qu’il en est de l’âme de Nathanson aujourd’hui. On n’en sait rien évidemment, mais ce que nous savons, c’est que le baptême de Nathanson des mains du cardinal John O’Connor [archevêque de New York] en 1996, lui a valu rémission de tous ses péchés jusqu’à la réception du sacrement (des 75 000 avortements dont il a été le responsable ou le perpétrateur, y compris l’avortement de l’un des ses propres enfants, de ses multiples divorces, et Dieu sait quoi encore) et a réglé toutes les punitions dues pour de tels crimes (Catéchisme de l’Église catholique, n° 1263). Tout, tout ce que Nathanson a fait jusqu’au jour de son baptême est enterré à jamais dans le Christ.
- Quand nous prions pour l’âme du Dr. Nathanson, et nous devrions tous prier pour lui, nous devrions porter notre attention sur la vie qu’il a vécue après son baptême, pas celle d’avant. Il n’y a plus rien d’“avant” ce jour pour lequel nous ayons encore besoin de prier. »
A l’auteur du premier commentaire : Je ne peux m’empêcher ce coup de gueule : On s’en moque ! Cela ne regarde que lui et Jésus ! Ces considérations sont grotesques ! Paix et honneur à ce courageux défenseur de la Vie, à son dur mais ô combien fabuleux “Cri silencieux” qui nous a fait connaître comme à moi l’atrocité de l’avortement d’un merveilleux petit d’hommme !
à Erasmus minor,
que voulez-vous dire par “aller plus loin et surtout plus profond”? Je ne comprends pas.
Curieux commentaire… Avez-vous la moindre idée de ce que le Dr. Nathanson a fait après sa conversion ? En avez-vous – en ai-je – fait autant pour la défense de la vie à naître, jusqu’à son lit de souffrance ? Ne jugez pas, laissez le Seigneur en disposer à sa manière, mais rendez grâce pour cette extraordinaire conversion dont ni vous ni moi ne pouvons mesurer les effets non moins extraordinaires. Que vous le vouliez ou non, cher Erasmus Minor, Dieu « travaille » en notre humanité. Pirez plutôt pour le repos de l’âme du Dr. Nathanson afin que, tout pécheur qu’il fut jusqu’à son baptême, il puisse aussi prier pour vous « nunc et in hora mortis nostræ »…
Puissions-nous tous être des pécheurs convertis …quelque soit le mal que nous aurons commis,incité à commettre, laissé s’accomplir par manque de courage..
Pensons à la douleur affreuse de celui qui prend conscience du mal qu’il a fait, ce qui ne signifie en rien oublier la douleur des victimes de ce mal, l’une prenant sa source dans l’autre , et dans la conscience de l’offense grave faite au Créateur.
Personnellement,je l’avoue, je dois la prise de conscience de cette abomination qu’est l’avortement au film du docteur Nathanson : jusque là j’étais “gênée aux entournures” par ce sujet que je préférais éviter : liberté individuelle, pseudo humanisme d’une pseudo intelligentsia, position peu claire et engagement quasi nul de l’Eglise ( à l’époque)
…nous connaissons tous. Mais ces arguties et cette lâche dérobade ont été balayées en une seconde par la vision de la réalité .
Que Dieu accueille en sa miséricorde ce courageux témoin racheté par le sang du Christ, comme nous tous.
Quelle est généreuse et séduisante, ta Miséricorde, ô Jésus! Pour la plus grande gloire de Dieu!
Il est comme le bon larron sur la croix.Que sait on de lui?C’etait peut etre un abominable criminel.L’evangile ne nous le dit pas.Seulement il a été pardonné car il a beaucoup regretté.Dans la mesure ou il s’est converti d’une facon sincére il n’y a plus rien à dire.Il a, de plus, essayé de réparer .Alors rejouissons nous car c’est une victoire de Jésus sur le péché.
Le baptême enlève non seulement les péchés mais toute peine temporelle due au péché. Si Bernard Nathanson était mort après son baptême il fût allé tout droit au ciel.