L’assemblée plénière d’automne de l’épiscopat américain se tiendra des 15 au 18 novembre à Baltimore (Maryland). Je reviendrai sur le détail du programme de cette assemblée qui ne manquera pas de débattre des résultats des dernières élections, même si ce thème n’est pas, officiellement, à l’ordre du jour de l’assemblée.
L’assemblée plénière va notamment avoir pour tâche d’élire le nouveau président et le nouveau vice-président de la conférence épiscopale, actuellement détenus respectivement par le cardinal Francis George, archevêque de Chicago (Illinois), et Mgr Gerald Kicanas, évêque de Tucson (Arizona)
Dix candidats ont été sélectionnés pour le poste de président : l’archevêque Gregory M. Aymon (La Nouvelle Orléans, Louisiane), l’évêque Stephen E. Blaire (Stokton, Californie), l’archevêque Charles J. Chaput (Denver, Colorado), l’archevêque Timothy M. Dolan (New York, New York), l’évêque Gerald F. Kicanas (Tucson, Arizona), l’archevêque Joseph E. Kurtz (Louisville, Kentucky), l’évêque George Murry (Youngstown, Ohio), archevêque Edwin F. O’Brien (Baltimore, Maryland), l’archevêque Allen H. Vigneron (Detroit, Michigan) et l’évêque John C. Wester (Salt Lake City, Utah).
En principe, mais non systématiquement, c’est le vice-président en charge, donc Mgr Kicanas, qui succède au président en titre pour trois années de mandat.
Chez les catholiques du rang, mais orthodoxes, la possibilité que Mgr Kicanas succède au cardinal George provoque une poussée d’urticaire. On peut les comprendre car l’élection de Mgr Kicanas serait comme de mettre une étincelle à un baril de poudre. Quand il n’était que le recteur du séminaire Mundelein de Chicago, l’actuel évêque de Tucson, eut à connaître des abus sexuel d’un séminariste sur pas moins de vingt-trois garçons, mais cela ne l’empêcha pas d’ordonner ce détraqué. Interrogé sur cette abomination, l’évêque confia que s’il avait à le refaire, il le referait, ajoutant, après avoir été élu vice-président de la conférence épiscopale, qu’il était plus préoccupé par le goût de ce prêtre pour la boisson que pour les garçons !
Il ne m’appartient évidemment, et je n’en ai pas davantage le pouvoir, d’influer sur l’élection du futur président de la Conférence épiscopale américaine, mais il est à espérer que le choix des évêques américains ne se portera pas sur un tel individu…