Malgré un gouverneur prétendument catholique (Arnold Swarzenegger) et un ministre de la Justice tout aussi prétendument catholique (Jerry Brown), il ne faut rien attendre de l’exécutif californien pour appliquer la loi – même constitutionnelle – voulue par référendum par le peuple californien comme on a pu récemment le constater avec la pathétique affaire de la Proposition 8 (voir ici et là).
Un nouvel exemple nous en est offert avec le projet de légalisation de la marijuana.
Lors de prochaines MidTerm Elections quelque 150 référendums d’initiative populaire seront soumis au vote des électeurs dans les États de l’Union. Un de ces référendums particuliers retient aujourd’hui notre attention : c’est celui qui se déroulera le 2 novembre prochain en Californie et qui porte le titre de Proposition 19.
De quoi s’agit-il ? Tout simplement de légaliser la culture et la détention de marijuana, à « usage personnel », pour tout citoyen majeur de 21 ans.
Le principal bailleur de fonds pour promouvoir la Proposition 19, n’est autre que Richard Lee. Un « entrepreneur » d’un genre particulier puisqu’il gère, à Oakland, un dispensaire où l’on distribue de la marijuana – son usage est légal pour des « raisons médicales » en Californie depuis 1996 –, et un « café » à la mode d’Amsterdam où l’on peut venir se procurer cette drogue. En outre, ce personnage a créé une « université » dans cette même ville, pompeusement baptisée « Oaksterdam University » dont les seuls cours dispensés consistent à apprendre aux étudiants comment lancer une affaire de distribution de marijuana « médicale ».
C’est du n’importe quoi, mais l’idée de prélever quelques impôts et taxes sur ces activités commerciales constitue une perspective alléchante pour l’État de Californie en faillite : légaliser la marijuana c’est évidemment en accroître la consommation et donc percevoir plus de taxes. La santé des Californiens ? Schwarzenegger et Brown ne s’en soucient pas. Et ils ne se soucient pas davantage du vrai coût de l’usage de cette drogue.
Les dernières statistiques globales pour 2005 indiquent pourtant que l’usage de stupéfiant (dont la marijuana fait partie) a coûté la bagatelle de 467,7 millions de $ au gouvernement fédéral, aux États de l’Union et aux administrations locales (comtés, municipalités) : l’essentiel 87 % en soins médicaux – et seulement 13 % en frais de justice. La dépénalisation
de la marijuana ne rapporterait pas autant de taxes… Mais ce n’est pas un calcul que semble avoir pris en compte l’exécutif “catholique” de Californie.
Comment peut on etre aussi con…? Je parle de l’auteur, bien sûr…