Dans un éditorial publié dans le journal officiel du diocèse, The Catholic Sun, le 17 juin dernier,
Mgr Thomas J. Olmsted, évêque de Phoenix (Arizona), revient avec pertinacité sur le scandale des faux catholiques dans le monde politique, mais étrille aussi, indirectement,
certains prélats qui se refusent à appeler un chat un chat parce qu’ils ont perdu le sens de la vraie charité au “profit”, si puis-je dire, d’un respect humain grand pourvoyeur de l’enfer. Je ne
traduits ici que quelques extraits de cet éditorial (que vous trouverezintégralement ici), me contentant de rappeler que l’évêque
n’a pas hésité à donner une large citation de Mgr Raymond Burke, président du Tribunal suprême de la signature apostolique, ce qui constitue un signe patent du “lieu théologique”
d’où parle Mgr Olmsted, un des plus vigoureux défenseurs des enfants à naître aux États-Unis et donc objet de la haine des faux catholiques et des médias laïcistes
américains…
-
« Quand nous ne sommes plus capables de discerner la différence entre les droits de la personne humaine et ceux des
animaux, quand nous ne reconnaissons plus l’égale dignité de toute personne humaine de l’instant de la conception à la mort naturelle, alors nous avons perdu notre boussole morale et la porte
est ouverte à d’horribles atrocités humaines. Alors, les gens tentent de justifier des actes mauvais comme le racisme et la purification ethnique, l’avortement et l’euthanasie
(…). -
Manquer d’appeler le mal par son nom conduit inévitablement à plus d’actes mauvais dans le futur. Les actes mauvais,
en eux-mêmes, constituent la plus grande source de scandale. Quand ceux qui les perpètrent ne sont pas appelés à en rendre compte, alors ils sont encouragés à commettre des actions encore pires
(…). -
Demeurer silencieux sur des actions scandaleuses n’est pas faire preuve de charité, car la charité est fausse si elle
n’est pas liée à la foi. En outre, nous avons appris dès les toutes premières pages de la Bible, dans l’histoire de Caïn et d’Abel, que nous “sommes le gardien de notre frère”. La correction
fraternelle n’est pas un acte de supériorité supposée. C’est un acte d’amour fraternel qui désire que notre frère constate et admette son erreur, qu’il se repente et trouve une nouvelle vue
dans l’abondante miséricorde de Dieu. C’est aussi un acte d’amour pour tous ceux qui seraient autrement pervertis par un comportement scandaleux auquel nous ne nous serions pas publiquement
affrontés (…). -
Il est bien connu que certaines personnes exercent une plus grande influence que d’autre dans la société. Elles
peuvent exercer une fonction publique de plus grande autorité, profiter de plus de popularité ou de prestige, ou être en position d’exercer un pouvoir politique, économique ou moral, ou prendre
des décisions qui auront une grande influence sur beaucoup de gens. Plus grande est leur influence, plus grande leur capacité à inspirer ce qui est juste et bon, mais aussi plus grande leur
capacité à scandaliser (…). -
Au sein de l’Église, le clergé et les religieux exercent une influence majeure sur les laïcs. Ceux qui sont saints
inspirent les autres à cheminer vers la sainteté. Mais l’échec moral de religieux et de membres du clergé cause un grand dommage dans l’Église et dans la société, et est la cause de beaucoup de
scandale. C’est triste, mais les abus sexuels sur des enfants et des gens par une petite frange du clergé a rappelé à chacun les effets dévastateurs de tels comportement scandaleux, et le
besoin de régler résolument ce scandale. -
Au sein de la société d’aujourd’hui, des politiciens, des juges et d’autres personnes 1 exercent une
influence de grande importance sur les problèmes-clé comme la dignité des personnes humaines, la protection du mariage et l’exercice de la liberté de religion. Quand de tels responsables
politiques prétendent être catholiques mais manquent d’assumer leur rôle dans ces problèmes-clé, et en particulier quand ils justifient leurs graves oublis de responsabilité en prétendant
qu’ils ne peuvent pas “imposer leurs conceptions religieuses aux autres”, ils provoquent un grave scandale. Leurs paroles et leurs actes permettent que des maux aussi fondamentaux que
l’avortement ou la recherche sur les cellules souches embryonnaires continuent à tuer des milliers de petits membres et des membres les plus innocents de la famille humaine. Leur fausse
argumentation donne aussi l’impression fausse que l’avortement n’est qu’une affaire d’opinion religieuse alors que le droit à la vie est un droit humain fondamental inscrit dans le cœur de
chaque être humain. -
Dès lors que des scandales sont plus graves que d’autres, rester silencieux sur le scandale donné par ceux qui ont la
plus grande influence dans l’Église ou dans a société, a des effets beaucoup plus toxiques que de demeurer silencieux sur d’autres scandales. »
1. On songe ici notamment aux journalistes…