Non, ce n’est pas à une procession eucharistique que participe la LCWR
La haute direction de la Leadership Conference of Women Religious (LCWR) qui prétend
représenter 1 500 congrégations religieuses féminines apostoliques des États-Unis, soit 90 % des 59 000 religieuses apostoliques de ce pays – nombre et pourcentage outrageusement gonflés – était à Rome les 23 et 24 avril
dernier pour des “entretiens” à haut niveau. Rien n’aurait filtré de ces “entretiens” si la direction de la LCWR n’avait cru devoir adresser une lettre de compte-rendu à ses
membres, dont un exemplaire à “fuité” vers la rédaction du peu recommandable hebdomadaire catholique dissident National Catholic Reporter selon CatholicNewsAgency
d’avant-hier, mais qui nous permet de constater que le ton des autorités du Vatican se durcit contre ces semi-dissidentes de la LCWR.
Le 23 avril, c’est le cardinal William Levada, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, qui les rabrouait pour leur soutien indéfectible à
l’ObamaCare contre la position des évêques américains. Le cardinal leur a dit sa crainte que les actes de la LCWR soient interprétés « comme une
manifestation publique de désunion à l’intérieur de l’Église » et qu’ils « diminuent la perception de l’Église une, sainte, catholique et apostolique ». Crainte amplement
confirmée…
Le lendemain, la délégation était reçue par le cardinal Franc Rodé, préfet de la Congrégation pour les Instituts de vie consacrée et les Sociétés de vie
apostolique – qui diligente en ce moment d’ailleurs une visitation apostoliques desdites religieuses… Même semonce, le cardinal leur ayant déclaré « que notre position n’était pas
tenable parce qu’elle allait à l’encontre de celle des évêque [que nous ne pouvons avoir notre propre] orientation pastorale [et que] par nos actions nous brisons l’unité » de l’Église.
Évidemment, la main sur le cœur, les religieuses protestent du contraire : elles ont toujours raison, c’est l’Église qui a tort… ne voyant pas combien une telle attitude fonde les réprimandes
romaines et épiscopales. Mais qu’importe : elles ont le soutien d’Obama, de Nancy Pelosi et de Planned Parenthood… De vraies cautions morales
celles-là…
Non, ce n’est pas une répétition de grégorien de la LCWR