Mgr Thomas Wenski a été installé quatrième archevêque de Miami (Floride) le mardi 1er juin (j’ai déjà
parlé de ce prélat ici et là), un archidiocèse qui compte 1,3 million de catholiques. L’homélie qui a prononcée lors de la messe d’installation a été abondamment commentée. Il faut dire qu’elle donne le “la” de son
épiscopat. Après avoir évoqué les difficultés internes à l’Église, que les mois passés ont mis en lumière, l’archevêque Thomas Wenski poursuit :
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« Mais on trouve d’autres difficultés et d’autres résistances en dehors comme dans l’Église. La domination, qui ne
cesse de se renforcer dans notre culture, ce que le pape Benoît XVI a appelé “la dictature du relativisme”, est un défi croissant lancé à l’Église dans sa mission d’annoncer
l’Évangile à tous. Cette vision du monde radicalement séculière entend cantonner la foi au domaine du “privé”, du “subjectif”, et tente donc de limiter notre liberté à servir, que ce soit dans
les domaines de la santé, de l’éducation ou de l’action sociale. Elle tente d’interdire notre voix, la voix de l’Église, sur la place publique. À un monde tenté de vivre comme si Dieu ne
comptait pas, et par conséquent un monde qui vacille au bord du désespoir, nous devons témoigner de notre espérance en montrant, par nos paroles et par nos actes (et aussi par les actes que
nous ne commettons pas) combien la vie est belle, combien la vie est joyeuse quand on vit dans la certitude que Dieu compte vraiment. Et parce que Dieu compte, nous sommes aussi appelés à
façonner une vie où l’homme compte aussi. -
C’est pour cela que les catholiques doivent s’impliquer dans le débat public, et qu’ils doivent le faire de manière
cohérente et convaincue. Il ne s’agit pas “d’imposer” nos points de vue mais de “proposer” ce qui est nécessaire à l’épanouissement de l’homme dans la société. C’est ainsi que nous apportons
aux débats politiques publics sur les questions de la vie, de la dignité, de la justice et de la paix, de la réforme de l’immigration, du mariage et de la famille, une conception de la personne
humaine qui, tout en étant fondée sur l’Écriture, est aussi accessible à la raison humaine. »
Voici une curieuse photo de l’archevêque, à laquelle il tient beaucoup. D’origine polonaise, Mgr
Wenski s’était rendu en Pologne en 1987. On le voit ici, jeune prêtre moustachu, se tenir à côté d’une photo où il est en compagnie de Lech Walesa, voici donc 23
ans…