La Catholic Campaign for Human Development (CCHD) ressemble un peu au
CCFD et davantage encore au Secours Catholique français, en ce sens qu’il a l’aval de la Conférence épiscopale des États-Unis, qu’il bénéficie d’une quête
annuelle dans tous les paroisses catholiques et qu’il finance directement ou indirectement par des dons de nombreux organismes et associations d’aide au développement de la justice sociale ou
luttant contre la pauvreté aux États-Unis, qui sont donc les bénéficiaires de l’argent des catholiques : 9 millions de $ collectés et redistribués pour l’année fiscale 2007-2008, plus de 290
millions de $ sur les quarante dernières années.
À première vue, rien de scandaleux ni de répréhensible. Sauf que… Sauf que certains sont allés y regarder à deux fois…
Une coalition baptisée Reform CCHD Now, menée par l’American Life League, a dénoncé non la politique de don mais
certains de ses bénéficiaires. Plus de cinquante d’entre eux utilisent en effet l’argent reçu pour des activités directement opposées à l’enseignement moral et aux principes de justice sociale de
l’Église : subventions à l’avortement, à des groupes politiques hostiles à l’Église, etc. Un rapport détaillé et
accablant vient d’être adressé par la coalition à tous les évêques et directeurs diocésains des activités pro-vie. Il démontre que loin d’avoir été réglés, tous les problèmes dénoncés depuis au
moins deux ans demeurent et rappelle que l’argent des catholiques ne doit pas servir à financer des actes anti-catholique. Le rapport a été envoyé pour que l’assemblée spéciale de la Conférence
épiscopale qui se tient du 14 au 19 juin à St. Petersburg (Floride) s’en saisisse afin de réformer de fond en comble la politique de redistribution de l’argent des fidèles. La discussion est à
l’ordre du jour de l’assemblée spéciale , l’évêque de Pittsburgh (Pennsylvanie), Mgr David Zubik ayant par anticipation rédigé un rapport sur cette question aux intentions de ses
confrères.