Quand l’Associated Press ne trouve plus de grain à moudre sur les “prêtres pédophiles”, sa haine
anti-catholique n’hésite pas à se saisir d’autres “événements” traités avec une mauvaise foi de première classe avec palme. Dans un article du 25 mai paru sur Catholic Culture, Phil Lawler décortique la toute dernière – pour le moment – “découverte” de l’Associated
Press. Une variation sur le thème de “l’arroseur arrosé”.
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« Un intéressant article de l’AP a fait la tournée [des journaux] cette semaine. Il raconte que
l’Église catholique a finalement accordé à Copernic les honneurs qui lui étaient dus. Malheureusement, l’article fourmille de déclarations qui sont gravement trompeuses pour ne
pas dire carrément fausses. - Cela commence dès la première phrase :
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“Nicolas Copernic, l’astronome du XVIe siècle dont les découvertes furent condamnées comme hérétiques par
l’Église catholique, vient d’être reinhumé comme un héros par des prêtres polonais samedi dernier [22 mai], 500 ans après avoir été abandonné dans une tombe non signalée”. -
La phrase implique que Copernic fut accusé d’être hérétique avant de mourir et que donc il fut privé
d’obsèques religieuses. En fait, il ne fut jamais accusé : il mourut en bonne intelligence avec l’Église. Il fut inhumé dans une tombe d’indigent mais dans la cathédrale de Frombork (une ville
qui fait désormais partie de l’archidiocèse de Warmia en Pologne). -
La théorie héliocentrique qu’avança Copernic fut en fait très disputée de son vivant. Elle était en
vérité si controversée que Copernic repoussa de plusieurs années la parution de son chef-d’œuvre De Revolutionibus orbium cælestium. Oui, il en repoussa la parution parce qu’il
craignait une réaction en retour : pas des autorités de l’Église mais de ses confrères universitaires. Il n’y a aucune preuve permettant de suggérer que Copernic ait été
préoccupé par une réaction hostile de l’Église. De Revolutionibus fut publié sous les auspices d’un évêque catholique et dédicacé au pape Paul III. -
Les autorités de l’Église ne s’en prirent pas davantage à Copernic après que son livre fut publié.
En fait, elles n’en eurent pas le temps. En raison des reports par l’auteur, De Revolutionibus ne fut imprimé que lorsque l’astronome était déjà sur son lit de mort. -
Il y a un brin de vérité dans l’idée que les autorités de l’Église tinrent Copernic en suspicion de
son vivant. À un moment, on le suspecta d’entretenir une maîtresse, à un autre moment d’avoir des sympathies pour le luthéranisme. Mais son œuvre scientifique ne lui valut jamais aucun conflit
avec l’Église. -
Plus tard, lors de la malheureuse et évitable controverse sur les œuvres de Galilée, De
Revolutionibus fut mis à l’index des livres interdits. Le livre fut peu de temps après publié de nouveau, amputé de quelques phrases et sorti de l’index. Mais les questions soulevées par
le livre de Copernic en 1616 n’eurent évidemment aucune incidence sur son inhumation de 1542. -
Copernic fut inhumé dans la cathédrale de Frombork dont il avait été chanoine. À cette époque, les
emplacements d’une inhumation n’étaient pas particulièrement signalés et, dans ce sens, il est vrai qu’il reposa pendant près de 500 ans dans une tombe “non signalée”. Mais une plaque
dans la cathédrale témoigne qu’il est bien enterré là, et les preuves indirectes indiquant l’endroit de sa sépulture furent suffisantes pour orienter la recherche qui, en 2005, localisèrent ses
restes. -
La vérité sur Copernic peut être trouvée dans l’article même de l’AP, par les
lecteurs qui persévèreront au-delà des toutes premières phrases. Après une cérémonie peu fréquente d’hommage au grand astronome, une garde d’honneur prit le cercueil et “l’enfouit au même
endroit où une partie de son crâne et de ses os furent trouvés en 2005”. Les restes mortels de Nicolas Copernic reposent désormais exactement là où ils reposèrent pendant
près de 500 ans, à une place d’honneur dans une cathédrale catholique. »