C’est une étude inédite et terrifiante que nous signale Rick DelVecchio, un journaliste au
Catholic San Francisco, l’organe officiel de l’archidiocèse, dans un article du 4 mai.
Rick y recense un travail universitaire sans précédent de Vicki Evans, la coordinatrice du département Respect de la Vie de l’archidiocèse de San Francisco,
qu’elle a soutenu à Rome en novembre de l’année dernière à l’Athenaeum Pontificium Regina Apostolorum, aux fins d’obtention d’une licence de sa Faculté de bioéthique – et qui lui
a été conférée « summa cum laude » (on peut télécharger ici les 72 pages de ce travail).
Expert-comptable de profession, Vicki Evans a mis toute ses compétences techniques au service de cette recherche fondamentale qui a abouti à serrer de très près la réalité
économique de l’industrie de l’avortement aux États-Unis : 1 milliard de $ de chiffre d’affaires par an !
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« Je voulais découvrir un ensemble de faits que personne d’autre n’avait cherché auparavant. En suivant les circuits
financiers et en observant qui était payé pour quoi et combien, et comment ce type d’activités échappait aux contrôles, j’ai découvert beaucoup de faits que beaucoup de gens n’avaient même pas
remarqués ou n’auraient pas eu même l’idée de chercher ».
Les découvertes de Vicki Evans sont incroyables :
– on comptait en 2005, 1 787 services d’avortement aux États-Unis ;
– la part de marché de Planned Parenthood est passée de 12 % en 1997 à près de 25 % en 2008 ;
– à lui seul, Planned Parenthood constitue un véritable cas d’école : « Comment ses activités commerciales évoluent en capitalisant sur les modifications de la loi et de la
culture dominante » ;
– au cours des campagnes électorales de 1990 à 2008, l’industrie de l’avortement a financé à hauteur de 15,76 millions de $ les candidats politiques : sur cette somme, 12,61 millions, soit 80 %,
ont été versés à des candidats Démocrates pro-avortement ;
– les principales industries qui pratiquent la recherche sur les tissus fœtaux, appartiennent à l’industrie émergente des bio-sciences : pharmacie, biotechnologies, médicaments d’origine animale
(en l’occurrence ici, humaine !) ; l’utilisation commerciale de tissus fœtaux jusqu’alors réservée à la fabrication de vaccins pour les enfants, s’étend désormais à la fabrication d’autres sortes
de vaccins : contre la grippe, le SIDA, etc. ;
– l’industrie des cosmétiques, particulièrement son segment anti-vieillissement, est une des bénéficiaire de la progression de l’avortement : des crèmes-miracle aux émulsions ou injections
comportant des cellules fœtales issues d’avortements pour “rester jeune”, tout cela constitue un secteur commercial qui connaît une « demande énorme et croissante » en cellules et organes de
fœtus avortés ;
– une industrie fondée sur l’utilisation de fœtus issus d’avortements, n’aurait pas pu se développer sans une structure légale protégeant l’avortement : les millions de fœtus, “sous-produits” de
l’avortement, ne peuvent, techniquement, ni être vendus ni être achetés et pourtant un marché existe !
Vicki Evans conclut sa terrifiante enquête avec ces mots :
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« La loi naturelle détermine qu’il y a quelque chose d’exceptionnel dans l’homme. La commercialisation d’êtres
humains est contraire à la loi qui est écrite dans le cœur de l’homme. La loi morale a vraiment une position sur l’ordre social juste. Quand la morale est exclue d’une société civile, les
faibles et les vulnérables deviennent aisément exploitables au profit des forts et des puissants. C’est la pire sorte d’injustice. Il est nécessaire de la mettre en lumière. »