Mgr Raymond L. Burke en compagnie de votre serviteur
pour un entretien exclusif accordé à L’Homme Nouveau en juillet 2008
Archevêque émérite de St. Louis (Missouri) et actuel préfet du Tribunal suprême de la signature apostolique à Rome, Mgr
Raymond L. Burke, qui mérite décidément bien son prédicat d’“excellence”, était aux États-Unis la semaine passée invité à prononcer le discours principal lors de la réunion
annuelle de l’Institute for Religious Life (institut pour la vie consacrée) qui se tenait au séminaire de Mundelein dans l’Illinois. Le prélat y est revenu sur l’attitude
scandaleuse de certaines religieuses apostoliques des États-Unis, qui sont entrées en dissidence sur les questions de l’ObamaCare et de la visitation apostolique dont elles sont
l’objet de la part du Saint-Siège. Quelques extraits particulièrement “musclés” du discours de Mgr Burke, prononcé le vendredi 9 avril.
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« Qui aurait pu imaginer que des religieuses consacrées, de manière ouverte et en défiance des évêques, susccesseurs
des Apôtres, puissent avaliser une loi contenant des dispositions qui violent la loi morale naturelle dans ses principes les plus fondamentaux : la protection et la promotion de la vie
innocente et sans défense, une loi qui ignore la protection des exigences du libre exercice de la conscience pour les professionnels de la santé ?».
Dénonçant « la trahison publique et obstinée de la vie religieuse par certaines religieuses », l’archevêque
pourquit :
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« Qui aurait pu imaginer que des congrégations religieuses de droit pontifical, s’organiseraient ouvertement pour
résister à une visitation apostolique et tenter de réduire à néant ses efforts, c’est-à-dire une visite de leur congrégations menée sous l’autorité du Vicaire du Christ sur
terre, à qui tous les religieux et toutes les religieuses sont liés par les liens les plus forts de loyauté et d’obéissance ? »
Pour Mgr Burke, l’attitude de résistance de certaines religieuses à cette visitation apostolique
manifeste
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« une tendance croissante chez certaines religieuses consacrées à se considérer hors et au-dessus du Corps du Christ,
comme une institution parallèle envisageant l’Église de manière autonome, ce qui est une contradiction de leur propre nature (…) La vie religieuse est vécue au cœur de l’Église, et c’est pour
cette raison que les congrégations religieuses sont, de par leur nature même, liées par la plus stricte loyauté au Pontife Romain. C’est évidemment une absurdité de l’espèce la plus tragique
que ce constat de religieuses agissant contre la loi morale de manière consciente et obstinée. La blessure spirituelle infligée à ces religieuses désobéissantes et le grave scandale causé aux
fidèles et aux gens en général, sont de proportion incalculable. »
L’archevêque n’a pas hésité à invoquer le cas de sœur Carol Keehan, présidente de la Catholic
Health Association (CHA) :
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« N’était-ce pas la présidente de la Chambre [Nancy Pelosi] qui rayonnait en annonçant que tant de
religieuses soutenaient son plan de santé ? N’était pas une religieuse [Carol Keehan] qui fut un des récipiendaires de l’un des stylos avec lesquels le Président des États-Unis
a signé la promulgation de la loi ? -
Il est désormais temps pour nous tous, et en particulier pour les personnes consacrées, de se lever pour la vérité et
d’appeler nos coreligionnaires catholiques qui ont des fonctions dirigeantes de faire de même ou d’arrêter de s’identifier eux-mêmes comme catholiques. »