L’édition 2010 du Yearbook of American & Canadian Churches 1 vient de paraître. C’est un ouvrage toujours sérieux, très attendu et commenté chez les chrétiens
américains puisqu’il offre des statistiques sur toutes les communautés chrétiennes des Amériques et, dans le cas qui occupe ce blogue, celles des États-Unis. L’ouvrage est publié par le
National Council of Churches, un rassemblement “œcuménique” de 36 “églises” et communautés chrétiennes qui, toutes réunies, comptent environ 45 millions d’adeptes : l’Église catholique
n’en fait pas partie.
Cette édition 2010, indique que l’Église catholique est (très largement) en tête de toutes les dénominations chrétiennes avec 68,1 millions de membres (c’est-à-dire de baptisés), et qu’elle a
progressé de 1,49 % entre 2008 et 2009. Suivent dans l’ordre pour ce classement des 10 premières dénominations :
2. Southern Baptist Convention : 16,2 millions (- 0,24 %) ; 3. The United Methodist Church : 7,8 millions (- 0,98 %) ; 4. The Church of Jesus Christ of Latter-Day Saints
(Mormons) : 5,9 millions (+ 1,71 %) ; 5. The Church of God in Christ : 5,5 millions (sans changement) ; 6. National Baptist Convention, U.S.A., Inc. : 5 millions (sans changement) ;
7. Evangelical Lutheran Church in America : 4,6 millions (- 1,62 %) ; 8. National Baptist Convention of America, Inc. : 3,5 millions (sans changement) ; 9. Assemblies of God
: 2,9 millions (+ 1,27 %) ; 10. Presbyterian Church (USA) : 2,8 millions (- 3,3 %).
Bill Donohue, président de la Catholic League, a commenté avant-hier ces résultats dans un communiqué intitulé « Les religions libérales sont-elles en train de disparaître ? », tant
il est vrai que les dénominations protestantes dites “historiques” (mainline) ne cessent de perdre des membres. Donohue estime que les chiffres de cette édition 2010 confirment
ceux des années précédentes et la tendance déjà observée de la croissance des dénominations fermes sur les questions morales et de l’érosion de celles qui ont préféré adopter les faux principes
du “moralement correct” : « Plus une religion cherche à être “adaptée” au monde, plus elle devient inadaptée. Il semble que tout le monde le sache, sauf les libéraux. C’est une bonne nouvelle
pour les traditionalistes 2 et une sale nouvelle pour les adeptes de la religion version allégée. Ce n’est pas dont réchauffement climatique dont ils devraient avoir la
trouille, mais de leur propre décès. »
1. Sous la direction éditoriale du pasteur Eileen W. Lindner : le site est ici.
2. Entendre ici “attachés aux valeurs traditionnelles”.