En tapinois, l’édition en ligne du très progressiste National Catholic Reporter, feignait, le 22 janvier dernier, de s’interroger sur les raisons qui ont poussé nombre de
congrégations religieuses féminines apostoliques à refuser le collaborer à la Visitation apostolique (voyez le site ici) que
le Saint-Siège a ordonnée pour y voir un peu plus clair et définir les orientations nécessaires pour les 325 communautés religieuses regroupant encore 59 000 sœurs apostoliques, mais dont le
nombre est en constante et sensible diminution (elles étaient 180 000 en 1965 !).
La « deuxième phase » de cette enquête – dont Rome a confié à Mère Mary Clare Millea, supérieure générale des Apostles of the Sacred Heart of Jesus, la lourde tâche d’être le «
visiteur apostolique » – piétine…
Cette deuxième phase de cette enquête (qui en compte quatre) consistait en un questionnaire adressé à toutes les supérieurs des congrégations objet de la visitation, lequel questionnaire devait
être retourné au plus tard à Mère Millea, le 20 novembre dernier. On ne dispose pas de statistiques de “retours”, mais il est probable qu’un très grand nombre – sinon la majorité – des
congrégations a refusé d’y répondre, y voyant une insupportable “intrusion” de Rome dans leurs affaires… Alors que Rome veut comprendre les causes du déclin des religieuses apostoliques aux
États-Unis et parvenir avec elles, dans un dialogue charitable, à élaborer des solutions, les religieuses s’y refusent en grand nombre, tant l’esprit de dissidence prévaut désormais en place du
sens de l’Église d’autrefois.
Mère Millea a donc été contrainte d’écrire une lettre (ici), le 12 janvier, à son retour de
Rome à ses sœurs récalcitrantes les priant de faire un effort… Elle a pu rencontrer au Saint-Siège le cardinal Franc Rodé, préfet de la Congrégation pour les Instituts de vie consacrée
et les Sociétés de vie apostolique, et n’a pu que lui faire part de « sa tristesse et de sa déception que toutes les congrégations n’aient pas réagi à cette phase du dialogue avec
l’Église en soutien total à l’objet et aux buts de la Visitation apostolique. »
La troisième phase qui consiste, elle, en une visite sur place, c’est-à-dire dans les maisons religieuses, de visiteurs agissant au nom du Siège Apostolique, pour discuter avec les religieuses
sur la base des questionnaires complétés, et qui doit se dérouler à partir d’avril prochain, semble donc déjà très mal engagée…