« Quand les bornes sont franchies, il n’y a plus de limites », disait naguère l’humoriste Pierre Dac. Les bornes l’ont été à Milwaukee (Wisconsin), mais il n’y a rien d’humoristique
là-dedans.
Né en 1927, Rembert Weakland, O.S.B., fut nommé archevêque de Milwaukee par Paul VI en 1977, un ministère dont il démissionna en 2002, ses 75 ans révolus. Ce que beaucoup savaient,
mais ce qui fut celé, c’est que l’évêque – au demeurant dissident comme on le comprend en lisant sa critique de Dominus Iesus ou ses idées saugrenues sur la liturgie – fut aussi
un homosexuel pratiquant qui préleva quelque 450 000 $ dans la caisse diocésaine pour payer le silence de son ancien amant le menaçant de tout révéler… On comprend mieux pourquoi Weakland
“omit” de signaler les abus sexuels de membres du clergé de Milwaukee aux autorités quand il était l’ordinaire de l’archidiocèse, se contentant de déplacer les violeurs de paroisse en paroisse.
Passons.
Mais ce qui est insupportable, c’est qu’après qu’une partie de ses turpitudes aient été révélées dans le livre de souvenirs qu’il a lui-même publié l’an passé, A Pilgrim in a Pilgrim
Church : Memoirs of a Catholic Archbishop (Pèlerin dans une Église pèlerine : les souvenirs d’un archevêque catholique), ce personnage soit l’hôte et l’orateur de la 7ème
National Cathedral Ministry Conference qui se tient dans la cathédrale de Milwaukee depuis aujourd’hui et jusqu’au 14 janvier. Et ce qui est tout à fait inconvenant, c’est que ce
scandaleux prélat soit statufié en bronze et de son vivant dans cette cathédrale (voir images ci-dessous : Weakland est à gauche avec sa mitre et sa crosse)…
L’archevêché de Milwaukee, devant l’énorme scandale, s’est défendu lamentablement le 6 janvier en prétextant que la commande de ce bronze remontait à 2000, à une époque où le scandale
Weakland n’avait pas encore éclaté… On croit rêver !