Il en aura coûté 1,8 million de $ à la Conférence des évêques américain (USCCB) pour entendre le « Rapport intérimaire » du John Jay College of Criminal Justice qui devrait
rendre en décembre 2010 son rapport final mandaté par les évêques en 2002 afin d
e comprendre le pourquoi de la crise des abus sexuels du clergé américain. Une crise qui a coûté près de 3 milliards de $ en indemnités et frais de justice aux fidèles catholiques
américains depuis qu’elle a éclatée en janvier 2002.
Or, ce « Rapport intérimaire » présenté à huis clos par Karen Terry, responsable en chef de cette étude, aux évêques américains lors de leur assemblée d’automne de Baltimore,
n’explique en fait rien « sur les causes et le contexte » (c’est le titre de l’étude) des abus sexuels de membres du clergé américain de la fin des années 1960 aux années 1970. Les
causes en seraient “l’air du temps” et communes à l’ensemble de la société américaine de l’époque : le changement des comportements, l’usage de la drogue, l’augmentation du divorce (chez des
prêtres ?) et des conduites criminelles… « Même si on constate de très nombreux abus sexuels sur des garçons [plus de 80 % des cas !], cela ne veut pas nécessairement dire que la
personne [impliquée] possédait une identité homosexuelle » explique Karen Terry, mais simplement que les abuseurs avaient, en raison de leurs fonctions, un accès généralement plus
aisé aux garçons… On a donc plus de chance de devenir alcoolique si on demeure au-dessus d’un troquet : « et voilà pourquoi votre fille est muette » !
Si le rapport final, attendu dans un an, est de ce tonneau-là, rempli à rabord de “politiquement/sexuellement correct” on ne risque pas, en effet, de comprendre grand chose à la tragédie qu’a
traversée l’Église américaine.