Il aura donc fallu deux jours entiers pour que la Maison Blanche se fende d’un communiqué laconique sur l’assassinat de Jim Pouillon, le militant catholique pro-vie de 63 ans
assassiné à Owosso (Michigan) vendredi dernier à 7 h 20 du matin devant le collège de la ville où Pouillon manifestait pour la vie – comme il le faisait chaque jour depuis vingt ans.
Obama a qualifié dimanche de « déplorable » cet assassinat ajoutant : « De quelque côté qu’on se situe dans ce débat, la violence n’est jamais la bonne réponse ». Elle ne
l’est assurément pas pour les enfants innocents et sans défense qu’on tue dans le ventre de leurs mères, mais le communiqué de la Maison Blanche ne précise pas ce “détail” (plus de 50
millions de morts depuis 1973…).
Le Center for Reproductive Rights, une des puissantes officines de la culture de mort aux États-Unis, a cru devoir faire savoir au New York Times, par le truchement de son porte-parole,
Laura MacCleery, que cet assassinat n’avait rien à voir avec le débat sur l’avortement puisque l’assassin, Harlan J. Drake, avait tué une autre personne, Mike Fuoss – lui aussi
pourtant connu pour son engagement pro-vie –, pour d’autres causes (non pécisées…). Un tel sophisme déshonore cette organisation. On sait en effet, puisque Drake en a fait l’aveu, avant de
tenter, sans succès, de se suicider samedi, que l’assassin était en colère contre Pouillon puisqu’il ne cessait de le voir en ville arborer ses panonceaux po-vie !
Selon les médias locaux, les procureurs – le pluriel utilisé laisse imaginer qu’il s’agirait du procureur de la ville (city attorney), du comté (county attorney) et/ou celui de
celui de l’État (State attorney) du Michigan – ont contacté les autorités fédérales pour savoir si l’assassinat de Pouillon pouvait relever de la catégorie de « crime haineux »
(hate crime) et donc être judiciairement poursuivi à ce titre. Je prends le pari d’opiner pour une réponse négative…