Il ne faut évidemment pas réduire tout le corps enseignant de l’Université Notre Dame à ses éléments les plus dissidents du point de vue de la doctrine catholique, mais on a le droit de
s’interroger sur l’incongruité qu’il y a pour une université catholique à offrir une chaire d’enseignement à des dissidents. À moins, me direz-vous, que cette université ne soit précisément plus
catholique… Ce que je ne suis en effet, comme vous l’avez dviné, pas loin de penser de l’Université Notre Dame.
Peut-être vous souviendrez-vous (sinon vous pouvez le retrouver ici) de l’article que j’avais consacré le 29 juillet dernier au
retour de l’Adoration Eucharistique perpétuelle à Boston après 40 ans d’interruption.
C’est précisément le retour à cette pratique à Boston – dont j’estime que
l’interruption n’est pas pour rien dans les abominations auxquelles une partie du clergé bostonien s’est livré – que vient de dénoncer le “célèbre” Père Richard McBrien (photo),
professeur de théologie à Notre Dame dans un article paru le 8 septembre sur le site internet du National Catholic Reporter. Ses propos sont tellement “énormes” que de
nombreux lecteurs progressistes de cet hebdomadaire progressiste, ont fait paraître des commentaires extrêmement critiques.
On ne m’ôtera pas de l’idée que l’ultra-progressiste Père McBrien, adulé par le petit monde universitaire catholique progro, ne professe plus, et depuis longtemps, la foi de l’Église.
Le Père MacBrien a lu – comme moi ! – l’annonce de la reprise de l’Adoration Eucharistique perpétuelle à Boston. Mais (contrairement à moi…), il la désapprouve.
Voyez ce qu’il écrit :
« En dépit du soutien personnel du pape Benoît XVI à l’adoration eucharistique et de la restauration sporadique de cette pratique dans l’archidiocèse de Boston et
ailleurs, il est difficile de dire du bien aujourd’hui de cette dévotion.
Désormais que le plus grand nombre de catholiques est cultivé et même bien éduqué, que la Messe est [dite] dans la langue des gens (c’est-à-dire le vernaculaire), et que ses rites sont assez
faciles à comprendre et à suivre, il y a peu sinon aucun besoin de dévotions eucharistiques étrangères. La Messe elle-même fournit tout ce dont un catholique a besoin sacramentellement et
spirituellement.
L’adoration eucharistique, qu’elle soit perpétuelle ou non, est, doctrinalement, théologiquement et spirituellement un pas en arrière et non un pas en avant. »
mal à l’Église et aux âmes. Il me suffit de songer, avec un sourire de l’âme, qu’en cette Année du Sacerdoce voulu par un Pontife que méprise McBrien, c’est la figure
extatique d’un curé d’Ars, toute tendue vers l’Adoration Eucharistique, qui s’impose à nous, et non pas celle suffisante d’un McBrien…