Il aura donc fallu le désastre national et mondial du scandale des prêtres dits « pédophiles », dont l’“amorce” a fusé à Boston en janvier 2002, la chute des vocations et la raréfaction des
prêtres (dont j’ai parlé ici), pour que l’archidiocèse de Boston renoue avec une tradition
abandonnée depuis quarante ans : l’Adoration Eucharistique perpétuelle !
Sans vouloir être trop vulgaire – mais enfin, il faut bien des mots un peu rudes pour dire des choses désagréables –, je constate, non sans plaisir, que dans les pires naufrages on se raccroche à
tout ce qui flotte ! Et que la crise affreuse que traverse, notamment, l’Église de Boston pourrait bien trouver un commencement de solution par un retour pénitent mais enthousiaste aux « vieilles
recettes »… Je crois, décidément, qu’il en va partout de même.
Enfin, grâces soient rendues à l’archevêque de Boston, le cardinal Sean O’Malley pour renouer la chaîne des temps brisée, en relançant l’Adoration Eucharistique perpétuelle dans son
archidiocèse éprouvé, abandonnée dans les années 1960 avec le départ des Franciscaines Missionnaires de Marie du St. Clement Eucharistic Shrine, rue Boylston à Boston, et répondre
ainsi à l’appel je ne dirai pas angoissé – encore que… – mais pressant de Benoît XVI de ménager partout des espaces consacrés à la prière pour les vocations et la sainteté des prêtres en
cette Année du Sacerdoce.
En la solennité de l’Assomption, le 15 août qui vient, le cardinal O’Malley, au cours d’une Messe qu’il célébrera au St. Clement Eucharistic Shrine, lancera officiellement
l’Adoration Eucharistique perpétuelle qui s’effectuera dans ce sanctuaire 24 h sur 24 et 7 jours sur 7 – sauf aux heures où la Sainte Messe sera célébrée, un peu comme à Montmartre – au lieu des
six heures quotidiennes présentement.
L’archidiocèse prend la chose très au sérieux. En plus des grands panneaux d’affichage commercial (voir ci-dessous), il a procédé à un envoi massif
de courriels à tous les fidèles, à l’apposition d’affichettes dans toutes les paroisses et a créé un site dédié (ici). On se propose même de faire de la publicité dans le métro…