Alors qu’elle vient de franchir la première barrière, celle de la commission judiciaire du Sénat (voir ici), en attendant la ratification par la Chambre Haute – probablement à partir du 5 septembre, le Sénat se mettant en vacances le 7 août –, par une confortable
majorité, cette ratification de la “catholique” Sotomayor, désignée par Obama pour siéger à la Cour suprême des États-Unis, n’est pas soutenue par une majorité de l’opinion
publique.
Un sondage Zogby/O’Leary Report 1 rendu public le 27 juillet, deux jours avant la ratification sénatoriale, montrait que moins de la moitié des Américain était favorable à cette
ratification : 49 %, pourcentage identique chez les Américains opposés à la ratification. Chez les Hispaniques même, Sotomayor ne faisait pas un tabac : 47 % favorables et 43 %
défavorables à la ratification. Chez les « Independants » (ni Démocrates ni Républicains), une majorité (55 %) était hostile à la ratification (44 % favorables), résultats et rapport à peu près
équivalents à ceux des petits entrepreneurs (52 % hostiles, 42 % favorables). Chez les détenteurs d’armes à feu – dont on sait que Sotomayor voudrait voir aboli leur droit constitutionnel
à disposer de telles armes –, le résultat est accablant : 67 % défavorables, 30 % favorables.
Ce sondage est tout à fait consonnant avec celui de Gallup, réalisé antérieurement, et manifeste le plus bas taux d’appréciation pour un candidat à la Cour suprême depuis deux
décennies.
Par contraste, les ratifications des deux dernières nominations de Bush à la Cour suprême – deux catholiques pro-vie – avaient remporté l’appréciation de l’opinion publique :
Samuel Alito (2006) : 54 % favorables ; 30 % défavorables ; et John Roberts (2005) : 60 % favorables ; 26 % défavorables.
1. Sondage réalisé du 21 au 24 juillet auprès d’un échantillon représentatif de 4 470 électeurs. Marge d’erreur ± 1,5 %). Plus de détails sur ce sondage ici.