Mon avant-dernier commentaire nécessite quelques précisions d’intérêt qui viennent de me parvenir. L’étole qu’Obama vient d’offrir au Souverain Pontife, ne peut être dite exactement
« de » saint John Neumann. Des spécialistes américains sont allés y voir de près et ont fouillé les archives. Il s’agit, en fait, d’une étole fabriquée par la maison C.M. Almy
& Sons, du nom d’un tailleur anglais, Clarence Mortimer Almy, qui s’est établie à New York en 1892, c’est-à-dire 32 ans après le décès du saint… Cette étole fut placée sur
le corps du saint en 1989 puis retirée en 2007. Il s’agit donc d’une relique de troisième classe (le Saint Siège en possède des milliers de cette sorte). Les reliques de première classe sont
constituées de restes physiques d’un saint. Les reliques de deuxième classe sont constituées d’objets dont un saint a fait usage (chemise, gant, crucifix, etc.). Les reliques de troisième classe
se composent d’objets qui ont été en contact avec des reliques des deux premières classes. Il est indubitable que l’étole offerte par Obama à Benoît XVI relève de la troisième
classe…
Je ne ferai pas d’autres commentaires que ce qui suit : 1. c’est l’intention qui compte (dit-on…) ; 2. Les services de la Maison Blanche ne sont pas très professionnels en matière de
cadeaux protocolaires. Enfin, c’est toujours mieux que le iPod offert à la reine d’Angleterre et la dizaine de DVD de films américains dont Obama a cru régaler le Premier ministre
Gordon Brown…